In our childhood families we learn how to fill the emotionally empty spaces with our love. When a family member suffers, our innocent heart automatically carries the suffering for this person. When there are conflicts between the family members, we secretly take the role of a silent negotiator. We adapt ourselves, we adapt our needs and emotionally we try to find solutions to the conflicts even when we don’t intellectually understand anything of them. Our essence, love, requires that. This is how we are built. According to the invisible needs of our childhood family members we develop emotionally. Wherever love is absent there we stand.
Usually we build our new family on the same emotional dynamics to be able to fill the holes we got used to fill with our love. Maybe our love relationship is based on that need to be in some role for somebody? In that case there’s no evolution, just both partners’ needs kept alive, satisfied and repeated. This kind of relationships are based on a dependency where we can go on with our blind behaviour with the unconditional love of a child. This includes of course the child’s need of unconditional love that nobody can satisfy when we are adults.
Very often we also fill the same emotional holes in other relationships. We don’t express ourselves directly, because we are afraid to hurt someone with what we are and how we really feel. We are on autopilot by our ego, which is binding us tightly to our past. This means that we haven’t grown up. We are playing a role instead of living the truth. Nobody can never really interact with us. They interact with our role. We carry the responsibility of some situations and we want to carry some people’s lives for them even if it’s completely impossible.
When we become aware of this, we stop worrying of other people’s lives, their responsibilities, their obligations. We don’t fill their holes. We put them at their right places in our life. It’s often painful even as adults. If we are not aware of what we’re doing, we still have bad conscience when we give the responsibility where it belongs to and thus make others grow up – or look for another person to lean on to.
Another sign for the attachment to the childhood is an aggressive denial of this sensitivity, pain and dependency. Behind the bluster there’s fear, distrust and anger. Sometimes it’s the parents who are so attached to their children that it’s hard for the children to become independent. Even some middle aged people might wonder what would their mother or father say about a choice they would make. Maybe their whole life has been this invisible symbiosis to maintain the dependency or to try aggressively to get rid of it. The attachment remains in both cases.
Take your time to feel if you can really be yourself. It’s enough to have one person we try to protect from his/her own feelings and it changes our own life to be superficial and even empty. Can you accept that your existence and your feelings sometimes hurt someone, even if you don’t mean to? If you can, you can also grow in compassion. You need to be able to watch this “suffering” face to face and to feel how you disappoint somebody. Sometimes people are disappointed. They are disappointed, because they had wrong expectations based on wrong ideas on us. We don’t need to carry their disappointment in any way. It’s better they do it. We can be present with compassion and openness.
LES OEUFS ET LES POULES
Dans nos familles d’enfance, nous remplissons avec notre amour les espaces émotionnellement vides. Lorsqu’un membre de famille souffre, notre coeur innocent se charge de porter la souffrance pour la personne. Dans les moments de conflits familiaux, nous prenons une place secrète de négociateur silencieux à l’insu des autres. En tant qu’enfants nous nous adaptons, nous adaptons nos besoins à des situations et nous nous occupons de trouver des solutions à des conflits souvent sans rien y comprendre intellectuellement. Notre essence, l’amour, le veut. C’est comme ça que nous sommes tous construits. Ensuite, nous sommes développés émotionnellement selon les besoins invisibles de notre famille d’enfance. Là, où il y a l’absence d’amour, c’est là que nous sommes pour l’exprimer d’une façon ou d’une autre!
Généralement, plus tard nous construisons une famille basée sur la même dynamique pour que nous puissions remplir les trous d’amour de la même façon que nous le faisions dans notre enfance pour nous sentir “à notre place”. Peut-être notre relation amoureuse se base-t-elle sur ce besoin de remplir un rôle par rapport à quelqu’un d’autre? Dans les relations de ce genre, il n’y a pas d’évolution, il y a deux conjoints dont les besoins d’enfant sont satisfaits et répétés sans fin. Dans une relation pareille, il y a une dépendance qui garantie la continuité de notre comportement d’enfant qui aime inconditionnellement. Ce qui a pour corollaire le besoin d’être aimé inconditionnellement en tant qu’adulte – ce qui est impossible.
Nous remplissons probablement les mêmes trous émotionnels dans d’autres relations également. Nous ne nous exprimons pas directement, car nous avons peur de heurter les autres par notre existence ou par ce que nous ressentons réellement. Cela veut dire que nous n’avons pas atteint la maturité. Nous jouons un rôle au lieu d’exprimer sincèrement la vie en nous. C’est d’être sur le pilote automatique de notre ego qui nous attache à notre passé. Et en faisant cela, nous empêchons la véritable interaction avec les autres. Ils ne peuvent communiquer qu’avec notre rôle.
Lorsque nous prenons conscience de tout ça, nous arrêtons de nous soucier de la vie des autres, de leurs obligations et de leurs responsabilités. Nous ne remplissons plus les trous dans leurs vies et nous mettons tout le monde à leur propre place dans notre vie. Même à l’âge adulte, ça peut être pénible. Sans une conscience claire de ce que nous faisons, nous nous culpabilisons facilement quand nous laissons les gens assumer ce qui leur appartient. Mais c’est comme ça que nous pouvons aussi contribuer à leur évolution – bien qu’il est possible qu’ils trouvent une autre personne pour assumer leur vie à leur place.
Il y a bien sûr un comportement complètement opposé à ça dû aux marques que l’enfance a laissées à l’intérieur de nous. C’est l’orgueil qui ne fait que cacher la sensibilité, la peine et l’attachement. Derrière l’orgueil, il y a peur, méfiance, haine. Parfois, c’est les parents qui sont attachés à leurs enfants au point que les enfants ont du mal à devenir indépendants. Il y a même des gens d’âge mûr, qui se soucient de l’avis de leurs parents à l’égard de leur choix et décisions. Ces gens ont probablement vécu dans une relation symbiotique invisible toute leur vie en perpétuant la dépendance ou bien en essayant de s’en défaire.
Prenez du temps pour sentir si vous pouvez vraiment vivre votre vie comme elle veut s’entendre et s’exprimer. Parfois, il suffit d’avoir une personne qu’on voudrait sauver et ça rend notre propre vie superficielle et même vide. Est-ce que vous pourriez accepter le fait que votre existence même et vos sentiments blessent quelqu’un quelquefois sans que vous le voulez? Si c’est possible, c’est là que vous pouvez grandir en compassion. Nous pouvons regarder cette “peine” de l’autre en face et sentir dans notre coeur ce que c’est que de décevoir quelqu’un. Les gens sont parfois déçus, parce qu’ils ont de fausses attentes à notre égard basées sur leurs propres idées sur nous. Nous n’avons pas besoin de porter leur déception. Laissons-la à eux. Nous pouvons être présents pour eux avec une écoute et une compassion.
KUKA KUKIN ON?
Lapsuudenperheissämme opimme paikkaamaan rakkauden aukot. Kun joku kärsii, viaton sydämemme kantaa taakan. Kun ihmisten kesken on ristiriitaa, otamme salaisen ja hiljaisen sovittelijan paikan. Me mukaudumme mihin vain, mukautamme omia tarpeitamme ja sovittelemme ristiriitoja tunnetasolla silloinkin kun emme niistä mitään ymmärrä. Syvin olemuksemme, rakkaus, vaatii niin. Rakkauden vaatimusten mukaisesti toimiessamme me rakennumme emotionaalisesti jonkunlaiseksi lapsuudenperheemme näkymättömien vaatimusten ristitulessa. Olemme siellä mistä rakkaus puuttuu.
Siksipä haluamme yleensä täyttää omassa aikuisiän perheessämmekin yhä uudelleen ne aukot, jotka rakkaudellamme täytimme lapsuudenperheessämme. Ehkä parisuhde rakentuu juuri tälle tarpeelle. Olla jossain roolissa toiselle ja tuntea taas “oma paikkansa”. Silloin suhde rakentuu riippuvuudelle ja takaa sen, että saamme jatkaa sokeaa käytöstämme, lapsen ehdotonta rakkautta – mikä tarkoittaa myös lapsen tarvetta saada ehdotonta rakkautta. Se ei ole kuitenkaan enää aikuisena mahdollista.
Yleensä täytämme samoja aukkoja myös muissa ihmissuhteissamme. Emme elä todellista minuuttamme, emmekä ilmaise todellista näkemystämme, vaan olemme egomme automaattiohjauksessa ja siten elämämme on alati suhteessa menneisyyteen. Emme ohjaudu sisältä käsin. Henkisesti se tarkoittaa, että emme ole kasvaneet aikuisiksi, vaikka tekojen tasolla aikuisia olisimmekin. Emme todellisuudessa ota vastuuta itsestämme siten, että olisimme aidosti sitä mitä olemme ja näin emme anna vastapuolellekaan mahdollisuutta aitoon kanssakäymiseen. Kannamme vastuuta tilanteista ja haluamme kantaa muiden vastuun – vaikka se on todellisuudessa täysin mahdotonta. Näin pysymme etäällä omasta elämästämme.
Sitten kun tulemme tietoisiksi tästä, emme enää kanna muiden taakkoja, heidän vastuitaan ja velvollisuuksiaan, vaan laitamme ihmiset elämässämme oikeille paikoilleen. Aikuisenakin se sattuu, jos emme ole tietoisia siitä mitä teemme ja miksi. Saatamme tuntea huonoa omaatuntoa siitä, kun tarjoamme ihmisille vastuun heidän omasta elämästään. Näin kuitenkin autamme heitä ottamaan vastuun ja kasvamaan – tai kenties etsimään uuden kohteen, johon nojata.
Toisenlainen tapa potea lapsuuttaan aikuisena on uho ja kaiken tämän herkkyyden, kivun ja riippuvuuden kieltäminen. Uhon takana on pelkoa, epäluuloa ja loukkaantuneisuutta. Vanhemmatkin voivat olla riippuvaisia lapsistaan ja tällaisten vanhempien lasten on vaikea irrottautua vanhemmistaan ja itsenäistyä ilman polttavaa syyllisyyttä. Jotkut keski-ikäisetkin voivat pohtia mitä äiti ja isä sanoisivat mistäkin valinnasta. Ehkä koko elämä on mennyt tässä näkymättömässä symbioosissa, on se sitten ollut riippuvuuden ylläpitämistä tai sen aggressiivista purkuyritystä.
Mieti voitko olla tosi ja ilmaista omat tunteesi suoraan kaikille. Riittää, että on yksi ihminen, jonka haluamme pelastaa hänen omalta elämältään ja se muuttaa oman elämämme pinnalliseksi ja vääristää sen. Voitko hyväksyä sen, että oma olemassaolosi ja tunteesi loukkaavat joskus jotakuta vaikka et sitä haluakaan? Jos voit, alat herätä suurempaan myötätuntoon. Joudut katsomaan “kärsimystä” silmästä silmään ja tuntemaan ne hetket, kun tuotat pettymyksen. Usein kyse ei ole mistään suuresta kärsimyksestä, vaan pelkästä pettymyksestä. Ihmiset pettyvät meihin, koska heillä on vääränlaiset odotukset ja toiveet. Meidän ei tarvitse kantaa heidän pettymyksiään millään tavalla. Voimme olla niissä hetkissä myötätuntoisesti ja avoimesti läsnä.

Photo by Minna Nuotio.