Yoga is not a religion. It’s a spiritual tradition that can be practiced in many different ways. Some do a physical practice, some concentrate on the breath, some sit in silence praising God. Yoga has so many forms that it’s not easy to classify and that’s one reason why it stirs up doubts and prejudices. It’s not that the yogis are not willing to define yoga or to tell clearly what it is about – and naturally many definitions exist – but the fact is, that yoga can only be understood by those who practice it.
I’m not aware how yoga is seen in various religious communities, but in Finland there’s been a clear position against yoga in the Christian field. When I started to teach yoga in the latter half of the 90’s, yoga was not popular or even known among the average people. The prejudices existed though. I got a few letters from some of my peers after having started practicing yoga. They told me about its dangers reminding me that yoga is from Satan. These people had never tried yoga themselves. They had only heard of these risks from someone else.
The funny thing is that when I started to practice yoga, many biblical anecdotes came to my mind and they touched me in a new way. Especially the life of Jesus. I felt I was touched by God simultaneously through two traditions. I had no contradiction in my heart between what I lived through my yoga practice and the Christian ethics. Both are about the spiritual path, about the obstacles on it, about understanding and winning those obstacles to grow.
From time to time these kind of questions are brought up in my workshops and retreats and certainly much is going on in the students’ minds – not said aloud. People strive to understand if the yoga practice is against their religious beliefs. These inner dialogues are often full of anxiety and fear. Why are people so afraid of this possibility of contradiction and incompatibility? And why don’t they immeadiately know if yoga is against their religion? Some people’s beliefs have been an armour against the fear. Against the fear that their faith is false. And if you are afraid, that must be the truth. Instead of having the real faith, people have mental beliefs. Their life and their self image have been built on those beliefs.
There’s nothing to be scared of, if we are connected to something real and we live our spirituality instead of some mental images we created. I feel I can go wherever I want to enjoy any religious events. I’m not afraid that something would be against my faith. If it was, I would then take a new path! If tomorrow I realize that yoga is not the best way to grow for me, I’m free to choose another way. I’m not attached to any system, I’m interested in the spiritual experience that I can find in nature, church, temple, in any devotional event or with any devotional people.
The endless speculations on a system against another will only lead to anxiety, insecurity and madness. These systems are not for the mind, they talk about the same spiritual experiences with different images and symbols. And so the answers are also to be found in spirit, not in mind. If your own religion is mental, it must be very scary to take a step to the emptiness, to the real spiritualilty. I’m convinced that the yoga practice can help us to build a real connection to our spirit also through a religion, as it shows us how dead some beliefs are in us in reality. It also helps us to be free from a system in the end and find depth in life by ourselves. Yoga is perfect to complete a religion, but it can also give an experience of new freedom: we don’t need a system. All we need is a direct connection to the Creator.
UNE CONVERSION? UNE RÉCONCILIATION?
Le yoga n’est pas une religion. Il s’agit d’une tradition spirituelle dont les pratiques diffèrent considĂ©rablement. Il y en a qui font une pratique physique, il y en a qui se concentrent plus sur la respiration et puis, il y en a aussi qui prĂ©fèrent louer Dieu tout en restant assis en lotus. Comme le yoga peut prendre tellement de diffĂ©rentes formes, il n’est pas facile de le classifier et c’est certainement pour cela qu’il suscite des doutes et des prĂ©jugĂ©s. Cela ne veut pas dire que les yogis soient rĂ©ticents Ă dĂ©finir le yoga ou de clarifier explicitement quelle en est la nature profonde – et bien entendu, de multiples dĂ©finitions existent – mais il en est ainsi que l’essence du yoga peut ĂŞtre compris seulement par ceux qui le pratiquent.
Je ne suis pas tellement au courant de la situation mondiale des communautĂ©s religieuses Ă l’Ă©gard du yoga, mais en Finlande oĂą j’ai commencĂ© Ă enseigner dans la deuxième partie des annĂ©es 90, au moment oĂą la plupart des gens ne savaient pas trop ce que c’Ă©tait, il y avait une position très nette contre le yoga parmi les chrĂ©tiens. Ils ignoraient ce que c’Ă©tait, mais ça n’empĂŞchait pas les prĂ©jugĂ©s ni le jugement. J’ai mĂŞme reçu des lettres des jeunes gens que je connaissais Ă peine qui m’avertissaient des dangers du yoga et qui me rappelaient que le yoga provenait de Satan. Ces gens-lĂ n’avaient jamais essayĂ© le yoga, ils avaient entendu parlĂ© du yoga par des autoritĂ©s religieuses.
Ce que je trouve un peu drĂ´le dans ce contexte en ce qui me concerne, c’est que pour moi c’est justement la pratique du yoga qui m’a rĂ©vĂ©lĂ© des anecdotes bibliques, qui a fait que je m’intĂ©resse Ă elles. Surtout la vie de JĂ©sus m’a touchĂ© d’une façon nouvelle. J’Ă©tais touchĂ©e par Dieu par les deux traditions sans avoir aucune contradiction dans mon coeur entre l’Ă©thique chrĂ©tienne et ce que je vivais Ă la suite de ma pratique. Dans les deux traditions, il s’agit d’un chemin, des obstacles qu’on y rencontre, de la comprĂ©hension et de la transformation de ceux-ci et de l’aboutissement de la maturitĂ© spirituelle.
De temps Ă autre, des questions relatives Ă ces contradictions sont posĂ©es pendant mes stages et retraites et certainement, il y a beaucoup plus de tumulte dans les esprits des Ă©lèves qu’ils ne l’expriment. Les gens cherchent Ă comprendre si oui ou non le yoga est contre leurs convictions religieuses. Ces dialogues intĂ©rieures sont souvent pleins d’angoisse et de peur. Pourquoi les gens ont-ils tellement peur de cette possibilitĂ© de contradiction et d’incompatibilitĂ©? Et pourquoi ne savent-ils pas sur le champ si le yoga est contre leur religion? Certains portent leur conviction comme une armure contre la peur. Contre la peur de devoir constater que leur croyance n’est pas authentique. Et si l’on a peur, c’est que ça doit ĂŞtre vrai. Peut-ĂŞtre la vie et l’image de soi ont Ă©tĂ© bâtis sur ces croyances mentales.
Il n’y a aucune crainte lorsque nous sommes connectĂ© Ă quelque chose de rĂ©el et si nous vivons notre spiritualitĂ© au lieu des images mentales créées par nous-mĂŞmes. Personnellement, je sens que je peux me sentir bien dans n’importe quel Ă©vènement religieux. Je n’ai pas peur de rencontrer des Ă©lĂ©ments contre ma foi. Et si ça devait ĂŞtre le cas, je choisirais un autre chemin. Si demain je me rends compte que le yoga ne me fait pas avancer, je suis libre Ă choisir une autre voie. Je ne suis pas attachĂ©e Ă un systĂŞme, je suis intĂ©ressĂ©e par l’expĂ©rience spirituelle que je peux trouver aussi bien en communion avec la nature, dans une Ă©glise, dans un temple, dans n’importe quel Ă©vènement dĂ©votionnel.
Les spĂ©culations incessantes sur l’incompatibilitĂ© de l’un avec l’autre mènent Ă l’anxiĂ©tĂ©, le sentiment d’insĂ©curitĂ© et aux dĂ©lires mĂŞme. Ces systĂŞmes-lĂ ne sont pas pour le mental. Ils parlent de la mĂŞme rĂ©alitĂ© spirituelle avec des images et symboles diffĂ©rents. Par consĂ©quant, les rĂ©ponses Ă des incertitudes pourront ĂŞtre trouvĂ©es dans le coeur, pas dans le mental. Mais si votre religion a Ă©tĂ© une construction mentale, ça peut faire très peur de lâcher prise pour connaĂ®tre la spiritualitĂ©. Je suis convaincue que la pratique du yoga peut nous aider Ă connecter avec notre esprit par une religion aussi, car elle peut montrer Ă quel point certaines de nos convictions sont vides et qu’elles ne correspondent pas Ă quoi que ce soit en nous. Elle nous aide Ă©galement de nous libĂ©rer d’un systĂŞme et de trouver une profondeur dans la vie par notre propre cĹ“ur. Le yoga complète parfaitement une religion, mais il peut très bien aussi nous en libĂ©rer: nous n’avons plus besoin d’un systĂŞme. Tout ce dont nous avons besoin, c’est la connection directe au CrĂ©ateur.
JOOGA, VAKAUMUS JA USKO
Jooga ei ole uskonto. Se on henkinen traditio, jota harjoitetaan monella eri tavalla. Jotkut tekevät fyysistä harjoitusta, jotkut keskittyvät hengitykseen, jotkut istuvat hiljaa paikallaan ja ylistävät Jumalaa. Näistä useista erilaisista muodoista johtuen joogaa on vaikea luokitella mitenkään ja siksipä se toisinaan herättää epäluuloa. Kyse ei ole siitä, etteivätkö joogit haluaisi määritellä joogaa tai kertoa selkeästi mistä on kyse – ja onhan määrittelyjä löydettävissä runsaastikin – vaan siitä, että joogan ydin avautuu vain niille, jotka sitä harjoittavat.
En tiedä miten muissa uskonnollisissa piireissä joogaan suhtaudutaan, mutta ainakin Suomessa kristittyjen joukosta on kuulunut paljon joogan vastaisia ääniä. Itse aloin opettamaan joogaa 90-luvun jälkipuoliskolla ja silloin jooga oli monelle vielä täysin tuntematon alue. Ennakkoluuloja oli sitäkin enemmän. Itsekin sain muutamalta tutulta kirjeen aloitettuani joogan. Niissä muistutettiin joogan vaaroista ja siitä, että se tulee saatanasta. Varoittelijat eivät kuitenkaan koskaan itse olleet kokeilleet joogaa. He olivat vain kuulleet näistä vaaroista joltain ylemmältä uskonnolliselta taholta.
Kuitenkin oikeastaan joogaharjoittelun myötä alkoivat itselleni nousta Raamatun kertomukset esiin ja ne koskettivat uudella voimalla. Ja aivan erityisesti Jeesuksen elämä. Vähän kuin olisin tullut tuplasti uskoon. Kokemuksen tasolla en itse tuntenut mitään eroa joogaharjoittelusta syntyneen sydämen äänen tai raamatullisen etiikan välillä. Kysymys on molemmissa henkisestä tiestä ja sillä kohdattavista esteistä, jotka pyritään ymmärtämään ja voittamaan, jotta meissä voi tapahtua kasvua.
Aika ajoin nämä kysymykset nousevat esille kursseillani ja retriiteilläni ja aivan varmasti monien ihmisten mielissä on mylläkkää, vaikka asioita ei sanota ääneen. Ihmiset miettivät onko jooga heidän vakaumustaan vastaan. Pohdintaan liittyy yleensä pelon värittämä tunnelma. Miksi ihmiset sitten pelkäävät niin paljon, että jooga voisi olla heidän vakaumustaan vastaan tai yhteensopimaton sen kanssa? Ja miksi he eivät sitä tiedä välittömästi? Ainakin joillain oma “vakaumus” rakentuu nimenomaisesti torjumaan sitä pelkoa, että oma usko olisikin tyhjän päällä. Ja kun ihminen pelkää, asia ilmeisesti onkin näin. Todellisen uskon sijaan ihmisillä onkin uskomusjärjestelmä, jonka varaan elämä on rakennettu.
Mitään pelättäväähän ei ole, jos tuntee todellisen ja elävän henkisen liekkinsä eikä ole kasvanut kiinni omiin ajatusrakennelmiinsa. Ainakin minä voin mennä vapaasti minkä uskontokunnan järjestämään tilaisuuteen nauttimaan olostani. En pelkää, että joku horjuttaa näkemystäni. Jos horjuttaisi, lähtisin uudelle polulle. Jos huomenna jooga ei olekaan enää se paras väline edetä ja elää, olen vapaa ottamaan uuden suunnan. Minulle ei ole tärkeää mikään systeemi, vaan se universaali henkinen kokemus, jonka voi saada luonnossa, kirkossa, temppelissä, missä hartaustilaisuudessa vain.
Loputtomat pohdinnat siitä onko jooga kristinuskoa vastaan varmasti vievät ahdistukseen, epätietoisuuteen ja jopa lähelle hulluutta. Kysymys ei ole mielen tason systeemeistä, vaan samasta henkisestä kokemuksesta eri kuvin ja symbolein. Vastaukset eivät löydy mielestä ja sen perusteluista, vaan hengestä. Jos oma usko onkin ollut mielen tasolla, saattaa olla pelottavaa pudottautua “tyhjän päälle” hengen elämään. Olen vakuuttunut siitä, että joogaharjoittelu voi avata yhteyttä todelliseen henkisyyteen, kun se näyttää ihmiselle niitä hengettömiä osia omasta uskosta. Se auttaa vapautumaan muiden antamasta järjestelmästä ja löytämään syvyyttä elämään oman itsensä kautta. Jooga sopii siis täydentämään jotakin uskontoa, mutta antaa myös monille kokemuksen siitä, että erillistä uskomusjärjestelmää ei tarvitakaan – pelkästään suora yhteys Luojaan.

Seita stone in Nuorunen mountain. Photo by Mari Jannela.