The stupid and the angry

When I think back what’s been the human feature that has made me most mad the incontestable winner is stupidity. Stupidity has made me annoyed, angry and even hostile. After a few years of yoga practice when I felt I had got a little bit more distance with my spicy emotions, I took this problem to think it through. I asked myself why was it that the stupid people made me furious. I didn’t think I was especially intelligent, but when someone was more stupid than me, it made me really angry. I asked myself many questions, but I couldn’t find out why. I guess I concluded that the stupid people just happen to be very irritable.

I was to meet even more irritable people. Not only they were stupid they were also angry. I felt that their anger resulted from their stupidity and their stupidity from their anger – my own anger was justified in some odd way in my own eyes and didn’t have anything to do with stupidity. 😀

The years passed. Then one day I decided to see again if I’d get an answer to why this combination of characteristics was so unbearable to me. Well, I did see that those who were stupid in my mind where those who didn’t understand me. I realized they actually made me feel stupid. I realized also that if there was really a stupid person in front of me, I needed to be more intelligent than usually to communicate intelligently. And when there was an angry person in front of me, I needed to find more kindness in me than usual.

This kind of challenge means that we lay down our arms and find humbleness inside. Then we calm ourselves and look for an energy to build a bridge. I didn’t have energy and patience for this at all. Nowadays I try to find at least a mirror as soon as I feel bad not to put the blame on anybody else. Then I wait for the gentleness to rise anew in me. ❤

LES STUPIDES ET LES FÂCHÉS

Depuis mon enfance, ce qui m’a irrité le plus chez les gens, c’est incontestablement la stupidité. La stupidité m’a vexée, m’a ennuyée et m’a souvent vraiment exaspérée. Après quelques années de pratique du yoga, j’avais un peu plus de distance avec mes émotions fulgurantes, ce qui me permettait de réfléchir un peu là-dessus. Je me posais la question pourquoi c’était justement la stupidité qui me mettait en colère. Je me prenais pas pour quelqu’un d’intelligent, mais si quelqu’un me paraissait plus stupide que moi, je bouillonnais. Je me demandais pourquoi, mais j’étais incapable de me répondre. Je pense qu’à l’époque j’ai dû tout simplement constater que les gens stupides étaient irritables et c’est tout.

Les années passaient et il m’arrivait de rencontrer des gens encore plus irritables. Non seulement ils étaient stupides, à mon avis, mais aussi colériques. J’avais l’impression que leur colère résultait de leur stupidité et que leur stupidité était la faute de leur colère – ma propre colère je pouvais pourtant justifier d’une drôle de façon que j’ignore moi-même. 😀

Les années passaient encore. J’ai pris la décision de faire une nouvelle recherce et de m’interviewer pour savoir pourquoi cette combinaison m’était tellement insupportable. Et en fait, j’ai compris que c’était ceux qui ne me comprenaient pas, qui étaient stupides dans mes yeux. Ils me faisaient sentir que moi-même j’étais stupide. Et j’ai compris que si vraiment devant moi, il y avait une personne stupide, il me fallait plus d’intelligence que d’habitude pour communiquer intelligemment. Et si devant moi, il y avait une personne en colère, il me fallait trouver plus de gentillesse en moi que d’habitude. C’est un défi qui veut dire que devant l’incompréhension nous baissons nos armes, nous trouvons l’humilité à l’intérieur de nous-mêmes. Ensuite, il faut retrouver le calme, la patience et l’énergie pour construire une compréhension mutuelle. C’est ce que je ne pouvais pas faire, car j’étais impatiente. Aujourd’hui, j’essaie de regarder tout de suite dans le miroir que je ne doive accuser personne d’autre. Puis, j’attends que mon cœur retrouve la tendresse. ❤

TYHMÄT JA VIHAISET

Kun mietin mikä minua on ihmisissä ärsyttänyt eniten lapsuudesta asti, on kaikkien ominaisuuksien kirjossa ylivoimainen voittaja tyhmyys. Tyhmyys on kiukuttanut ja suututtanut ja saanut minut myös vihaamaan. Kun olin muutaman vuoden joogannut ja alkanut saamaan vähän etäisyyttä omiin kipakoihin tunteisiini, nostin tämän asian pohdintoihini. Mietin miksi ihmeessä juuri tyhmät ihmiset saivat minut raivon partaalle. En pitänyt itseäni mitenkään älykkäänä, mutta jos joku sattui olemaan tyhmempi, muutuin todella vihaiseksi. Pyörittelin asiaa mielessäni, mutta en saanut selkoa itsestäni. Taisin joutua toteamaan, että tyhmät ihmiset vaan ovat niin ärsyttäviä.

Sain kuitenkin kohdata vielä ärsyttävämpiä ihmisiä, sellaisia, jotka mielestäni olivat tyhmiä ja sen lisäksi vielä vihaisia. Koin, että heidän vihaisuutensa oli heidän omaa tyhmyyttään ja heidän tyhmyytensä heidän vihaisuutensa vika  – omaa vihaisuuttani en katsonut lainkaan samasta näkökulmasta. 😀

Sitten meni taas vuosia. Päätin tutkia uudelleen itseäni ja kysyä miksi tällainen yhdistelmä oli minulle niin sietämätön. Tyhmiä olivat ne, jotka eivät ymmärtäneet minua. Sekös minua sapetti. Oikeastaan he saivat minut tuntemaan itseni tyhmäksi. Oivalsin, että jos oikeasti vastassani on tyhmä ihminen, minun pitää olla älykkäämpi kuin tavallisesti, jotta voisin kommunikoida älykkäästi. Ja kun vastassani on vihainen ihminen, minun pitää löytää itsestäni enemmän kiltteyttä kuin tavallisesti.

Tällainen haaste tarkoittaa sitä, että laskee aseensa eli nöyrtyy sydämessään. Sitten rauhoittuu ja etsii itsestään lisää energiaa, jolla voisi rakentaa yhteisymmärrykselle siltaa. Tähän ei energiani ja kärsivällisyyteni millään olisi riittänyt. Nykyään yritän löytää välittömästi peilin, ettei tarvitse syytellä ketään muuta omasta kyvyttömyydestäni. Sen jälkeen odotan lempeyden uutta nousua. ❤

IMG_8808Photo by Anne

a deal

One very interesting feature in human beings is how much their lives are linked to victimhood. I’m fascinated every time I realize how secretly and in which situations this feeling pops up in me. Being a martyr or a victim comprehends such a huge spectrum of emotions. I mention just one emotional state in which I think yoga can be of big help.

I can vividly remember the painful feeling I guess many of you share from childhood and youth that nobody understands me and nobody ever would. To be honest, this feeling didn’t disappear entering my adulthood. It’s a lonely and desperate feeling. It feels desperate because in these moments, it’s actually not the others, it’s us, who don’t understand ourselves. How can anybody else understand us for us? In the opposite situation, when we are deeply connected to ourselves, we are not so concerned if others understand us. We have a deal with LIFE.

This connection to ourself which must be constantly renewed is called yoga. We consciously give space to what is awakening in us, to something we ignore until we live it. We are being born again, we change every moment. Do we have the courage to be channels to life even when nobody else understands us? Or when we feel we can’t understand anything of the direction our life is taking if we allow it?

We can grow to accept life in us when we are sensitive enough to feel it and not be petrified in front of the force of life. We can never really understand life with our minds, just little parts of it. More we control life, lonelier we feel. We become spectators, outsiders, martyrs, victims. Yoga practices exist to give us more freedom to be what we really are. We can control life, but we can also choose to be expansion of life!

UNE ALLIANCE

Je trouve que l’un des caractéristiques les plus intéressants chez les gens est combien ils sont victimes. À chaque fois que je me rends compte que je me comporte en victime ne serait-ce qu’à l’intérieur de moi-même, je suis fascinée de voir comment ce sentiment se glisse en moi un peu secrètement. Être martyr ou victime est souvent accompagné d’un spectre complexe d’émotions. Je vais parler juste d’un état émotionnel dans lequel le yoga peut nous aider.

Je me souviens très bien le sentiment ultra pénible de mon enfance et de mon adolescence que beaucoup de gens doivent partager, que personne ne me comprends et ne pourrais jamais me comprendre. Arrivée à l’âge adulte, j’ai pu constater que ce sentiment n’avait pas complètement disparu. Il s’agit d’un sentiment de solitude et de desespoir. C’est du desespoir, car dans ces moments, ce n’est pas les autres qui nous ne comprennent pas, mais nous-mêmes. Comment quelqu’un d’autre pourrait nous comprendre à notre place? Dans la situation opposée, lorsque nous sommes profondément connectés à nous-mêmes, nous ne sommes plus tellement concernés si les autres nous comprennent ou pas. La vie elle-même est notre alliée.

Cette connexion avec nous-mêmes que nous renouvellons constamment, s’appelle yoga. Nous donnons consciemment place à ce qui surgit en nous, à ce que nous ignorons jusqu’à ce que nous le vivons. Nous sommes nés à chaque moment, nous changeons d’un moment à l’autre. Avons-nous le courage d’être des canaux pour la vie même quand personne d’autre ne nous comprends? Ou bien dans les moments où nous sentons que nous perdons nos repères, la vie change de direction et nous ne savons pas où elle veut nous conduire?

Nous pouvons évoluer en acceptant la vie comme elle vient, en restants sensibles et en ne nous pétrifiant pas devant la force de la vie. Nous pourrions jamais comprendre la vie avec le mental. Plus nous contrôlons la vie, plus nous nous sentons seuls. Nous devenons des spectateurs, outsiders, martyres, victimes. Les pratiques du yoga existent pour nous donner plus de liberté d’être ce que nous sommes pour de vrai. Nous pouvons contrôler la vie à un certain point, mais nous pouvons aussi choisir de ne pas le faire et d’être l’expansion de la vie.

DIILI

Yksi erittäin mielenkiintoisista puolista ihmisissä on se, miten paljon heissä on uhriutta. Minua kiehtoo seurata sitä miten vaivihkaa ja missä tilanteissa uhrius putkahtelee esiin minussa itsessäni. Marttyyriuteen tai uhriuteen sisältyy monesti niin valtava kirjo tunteita, että en tässä postauksessa kajoa kuin yhteen tunteeseen, josta nämä voivat nousta esiin.

Lapsuudestani ja nuoruudestani muistan miten kipeänä ja valtavana itsessäni velloi tunne, että kukaan ei minua ymmärrä eikä kukaan koskaan voi ymmärtää. Eikä se tunne kokonaan nuoruuteeni jäänyt. Kuvittelen, että jokainen ihminen on joskus tuntenut näin. Se on yksinäinen tunne, lohdutonkin. Lohduttoman siitä tekee se, että kyse ei ole muista, vaan siitä, että emme itse ymmärrä itseämme. Kukaan muu ei voi meitä ymmärtää puolestamme. Heti kun olemme syvässä yhteydessä itseemme, huomaamme, ettemme välitäkään niin suuresti siitä ymmärtävätkö muut meitä. Meillä on diili elämän kanssa.

Sitä kutsutaan joogaksi, kun jatkuvasti uudistamme tätä syvää suhdetta itseemme. Me annamme tietoisesti itse tilan sille mikä herää, sille mitä emme tunne itsekään ennen kuin sen koemme. Me synnymme koko ajan uudelleen, muutumme hetki hetkeltä, olemme elämän virrassa. Uskallammeko silloinkin olla kanava elämälle ilmentyä, vaikka kukaan ei ymmärtäisi meitä? Tai silloin kun emme itsekään enää tajua miksi elämä kuljettaa meitä uuteen suuntaan, jos sen vain sallimme?

Me voimme kasvaa hyväksymään elämän sellaisena kuin se meissä on, jos olemme tarpeeksi herkkiä tuntemaan sen emmekä kangistu elämän voiman edessä. Kukaan ei voi mielensä avulla ymmärtää elämää. Mitä suuremmin kontrolloimme elämää, sitä yksinäisemmiksi itsemme koemme. Meistä tulee sivustakatsojia, itsellemme ulkopuolisia, marttyyreja, uhreja. Jooga tuo meille vapauden olla täysin oma itsemme. Me voimme toki kontrolloida elämää, mutta voimme myös avata kaikki ovet ja ikkunat sen pauhata.

10857337_10203397818815525_2512200301224353870_oPhoto by Mari Jannela

gaps

Nobody ignores nowadays that our emotional states are created and dominated by our mindset. When we live in the past, not only our mental energy gets stuck, but we feel depressed. When we try to resolve the problems we imagine having in the future, we feel anxious and stressed. The reason for living in the past is because something in our subconscious mind is unresolved. One part of our prana is harnessed to keep the problem away of our awareness and another part is struggling to express it. It’s life talking the truth inside of us. It’s the same disregarded problem that causes anxiety in front of the future. It seems to me that the problem that exists deeper than the mind influences our thoughts more than our thoughts can influence our general feeling.

Another very common and wearing way of thinking is the negation. It’s like being trapped in a constant evaluation of what doesn’t exist, of what didn’t take place or of what’s lacking. This means to worry about how the world doesn’t follow our mind. Some people are almost completely settled into this mode of recognizing the absence of things, into the hollowness. They might not complain at all, they might not be bitter or negative in a common way, but all they mentally do is point out the gaps in the reality. When this is the mindset, the mind can go on digging and finding new missing things endlessly.

It’s almost impossible for all of us to stop thinking. It’s easier to control our speech. If we don’t allow ourselves any unnecessary verbal expression about the past or the future, our thoughts will slow down. They start to look for a solution and expression in the present moment. Our mind gets clearer and more spacious. The same goes when your mind ceases to carry the weight of non-existing things. It starts to stick to the reality and you become free. Peace and lightness become the reality of your body too.

A bright presence can be achieved by anyone through some conscious choices, but not everybody wants to stand the pain the change requires. The first thing to do is to raise your consciousness about your speech and to control it in a decent way. Talk very little about the past, the minimum about the future and almost nothing about the things that don’t exist or didn’t happen. This is how your thoughts will correspond to the reality and you feel more real. When your mind and the reality don’t match, relax and let go your mind. When you acknowledge only what is and talk about that, the world feels different. It feels full, secure and good.

SI SEULEMENT

Personne n’ignore aujourd’hui comment la dépression et l’anxiété sont liées à nos façons de penser. Vivre dans le passé veut dire non seulement que notre énergie mentale se bloque, mais aussi qu’une sorte de dépression s’installe. Et quand notre cerveau s’enfonce dans les problèmes imaginaires de l’avenir, ça nous rend angoissés et stressés. Il y a bien sûr une raison pour laquelle nous vivons dans le passé. Quelque chose dans le subconscient n’est pas résolu. Une partie de notre prana est retenue pour nous cacher cette chose est une autre partie s’efforce à l’exprimer. Et le même problème irrésolu peut créer des peurs à l’égard de l’avenir. Il me semble que les problèmes qui sont plus profonds que le mental, influencent notre façon de penser plus que les pensées puissent influencer notre bien-être général.

Une autre façon commune et éreintante de percevoir le monde est à travers la négation. C’est comme être piégé dans l’obligation d’évaluer constamment ce qui n’existe pas, ce qui ne s’est pas passé et ce qui manque. C’est analyser comment le monde ne correspond pas à notre vision, ne la suit pas et ne s’y adapte pas. Il y a des gens qui sont pour une grande partie installés dans l’absence des choses, dans le néant. Ils ne se plaignent pas forcément, ils ne sont pas amers ou négatifs non plus, mais ils vivent dans la négativité. Leur mental débordant repère incessamment des trous et des vides partout. Avec un fonctionnement mental pareil, nous pouvons continuer à chercher et à trouver des trous toute notre vie.

Il est presque impossible d’arrêter les pensées tandis que la parole peut être plus facilement retenue. Si nous ne nous permettons aucune expression verbale inutile par rapport au passé ou à l’avenir, notre mental va arrêter son va-et-vient petit à petit. Ainsi le mental concentre-t-il dans le moment présent et trouve les solutions immédiates. Il devient plus clair et plus spatieux. Il en est de même lorsque notre mental se libère du poids des choses inexistantes qui ont occupé une place importante jusque-là. Le mental commence à s’unifier avec la réalité et nous devenons libres. La paix et la légéreté se font sentir aussi dans notre corps physique par cette unification.

Une expérience d’une présence lumineuse peut être atteinte par tout le monde, mais tout le monde n’arrive pas à supporter la peine nécessité par le changement. Le premier pas est d’élever le niveau de conscience par rapport à notre parole et de la contrôler d’une façon raisonnable. Ne parlons pas du passé ou de l’avenir ni des choses qui n’ont jamais existé. Nos pensées seront plus équivalentes à la réalité et nous deviendrons plus réels. Lorsque la réalité et notre mental ne trouvent pas la paix, lâchons prise et laissons le mental s’accorder à son rythme. Parlons de ce qui est vrai et de ce qui est bien. Notre monde va être différent. Il sera abondant, sécurisant et bon.

TODELLISUUDEN VIRTA SISÄLLÄSI

Kenellekään ei nykyään liene uutta tietoa se miten ahdistuksen ja masennuksen tunteet kytkeytyvät ajattelutottumuksiimme. Kun olemme kiinni menneisyydessä, ajatusenergiamme tukkeutuu ja olemuksemme lamaantuu. Kun taas ajatuksemme sinkoilevat ratkaisemassa kuvittelemiamme tulevaisuuden ongelmia, tulemme ahdistuneiksi ja stressaantuneiksi. Siihen miksi sitten olemme kiinni menneisyydessä, on tietenkin syynsä. Jotain on alitajuisesti selvittämättä. Osa pranaamme on valjastettuna mielen torjuntaan ja osa taas pyrkii tuomaan asiaa päivänvaloon. Elämän virta sisällämme pauhaa näyttääkseen meille totuuden. Sama selvittämätön asia luo sisällemme pelkoja myös tulevaisuuden edessä. Tällainen mieltä syvemmällä oleva ongelma vaikuttaa luultavasti enemmän siihen miten ajatuksemme suuntautuvat kuin mitä ajatuksemme vaikuttavat yleiseen olotilaamme.

Toinen yleinen ja ihmistä itseään uuvuttava tapa hahmottaa maailmaa on negaatio. Jotkut ovat kuin ansaan jääneet ja pakotettuja huomioimaan jatkuvasti sen mitä ei ole, sen mitä ei tapahtunut ja sen mikä puuttuu. Jotkut kantavat huolta siitä miten maailma ei ole toteuttanut heidän suunnitelmiaan. Elämä on saattanut lähes kokonaan asettua siihen mikä puuttuu eli tyhjyyteen. Ei välttämättä edes niin, että nämä ihmiset valittaisivat tai olisivat katkeria tai edes negatiivisia sanan yleisessä merkityksessä, mutta heidän mielensä tarttuu kaikkialla siihen mitä ei ole. Kun mieli on tottunut kaivamaan esiin sen mikä puuttuu mistäkin tilanteesta, se tulee löytämään lisää loputtomiin.

Ajatuksia meidän on monesti vaikea pysäyttää, mutta puheellemme voimme sentään jotain. Jos emme puheessamme suuntaudu menneisyyteen emmekä tulevaisuuteen kuin aivan välttämättömän verran, ajatuksemme lannistuvat pikkuhiljaa tällä akselilla. Ne alkavat keskittyä nykyhetkeen ja löytävät ratkaisun tästä hetkestä. Mielemme kirkastuu ja avartuu. Samoin käy kun mielessä lakkaa pyörimästä se mitä ei ole ja mitä voisi olla. Kun mieli alkaa pysytellä todellisuudessa, ihminen vapautuu.  Silloin myös fyysinen keho alkaa ilmentää rauhaa ja keveyttä.

Nykyhetken kestäminen voi olla raskasta, jos mieli on tottunut heilumaan edestakaisin. Läsnäolon saavuttaminen on kuitenkin kaikkien ulottuvilla, kaikki eivät vaan pysty helposti sietämään tätä muutoksen kipua. Ensin kannattaa nostaa tietoisuutta omasta puheestaan ja laittaa sitä järjestykseen. Siten ajatukset alkavat selkiytyä ja muuttua todellisuuden mukaisiksi. Jos mieli ja todellisuus ovat ristiriidassa, rentoudu, päästä irti ja anna mielellesi aikaa sopeutua siihen miten asiat ovat. Kun kiinnitämme huomiomme vain siihen mitä on ja puhumme siitä, maailma näyttää erilaiselta. Täydeltä, turvalliselta ja hyvältä.

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Photo by Mari Jannela

enjoy and catch

It’s naturally always individual how long it takes for a practitioner to find the clue of the asana practice. Those who do yoga practice like sports, probably never find it. It’s rare if not impossible that as soon as we start to practice yoga, the asana would be in balance or that we’d be in balance in the asana and in addition to that we would feel how it works on us in depth. Then the understanding of our physical body would carry us to psychichal clarity. But as the clue of the practice is different for all of us, nobody else can tell us how and what to practice. We need to find out ourselves.

Let’s take two quite opposite cases just to see what kind of things people discover through their bodies. The first example could be a person, a professional dancer with great physical skills. Someone with a flexible and skillful body for whom a leg behind the head is nothing very special and doesn’t require big effort. This kind of a practitioner might ask why even do this asana. It doesn’t give any special sensations, the pose is just a bit peculiar. At that stage the answer is not given by the body. The person will understand it later with the body when (s)he will take the same asana to another level or will go deeper in same kind of asanas. Then (s)he starts to feel something and understands that the easier asana was preparing the body and the nerveous system for something new in a very subtle way. We need a very clear experience of an asana before we can go forward safely even if we have great aptitudes.

The second example is a person with quite a stiff body, who might even feel a bit like a stranger is his/her own body and can’t perform the asanas at all like they are seen in the pictures or shown by the teacher. This person feels maybe that (s)he can’t really get into the practice before (s)he gets into the asana. Anyway his/her practice is very different from the former one, because usually (s)he needs to stay half way in an asana and this is much more difficult than to be in the asana. This person learns a lot about concentration, the real gravity center of the body and the importance to relax. After all these things fall into place, the body starts to look for the way to get into the asana even if it remains somewhere in the middle.

In several asanas you catch some part of the body with your hand – if you can. Why do we catch at all? Because, this grip centers the forces and this centering allows the body to go deeper, to relax. It has a function only when you get into the asana and find balance in it. It’s a support and help only when you can catch easily. Before that there are other more essential things to face and to feel. As long as you can’t catch, don’t make it your only goal. It’s best to do the asana the way that you can relax and enjoy the great adventure of discovering what lies behind all these physical sensations and psychical states during the asana practice.

PLAISIR OU SAISIR?

Le temps qu’il faut pour trouver le clou de la pratique des asanas est toujours naturellement individuel. Ceux qui font leur pratique du yoga comme du sport, ne le trouveront peut-être pas du tout. Il est extrêment rare qu’un débutant soit en équilibre dans les asanas dès les premières leçons et arrive à percevoir comment l’asana travaille en profondeur dans le corps. Cela doterait la personne d’une nouvelle compréhension de son corps physique qui l’aménerait à une nouvelle clarté psychique. Comme le clou de la pratique est différent à tout un chacun, personne d’autre ne peut nous dire comment et quoi pratiquer en fait. Nous devons le trouver nous-mêmes.

Pour jeter un coup d’œil sur ce que les gens découvrent en général à travers leurs corps dans le yoga, prenons deux cas presque opposés. Le premier exemple pourrait être un danseur professionnel avec des aptitudes physiques, c’est-à-dire une personne avec un corps flexible et puissant pour qui le pied derrière la tête n’est rien de spécial et ne demande pas un effort particulier. Elle pourrait même se poser la question pourquoi faire cette asana, à quoi ça sert. La posture est juste un peu bizarre, elle ne donne pas de sensations spécifiques. À ce stade, la réponse n’est pas donnée par le corps. Elle viendra au cours du temps avec un travail plus approfondi ou par une asana plus exigeante. C’est par conséquant plus tard que cette personne commencera à sentir quelque chose de plus subtile et comprendra par les sensations que l’asana moins difficile était une préparation pour le corps et le systême nerveux. Même quand nous avons des aptitudes, il est nécessaire d’avoir une expérience équilibrée dans une asana avant d’aller à l’avant .

Le second exemple est une personne avec un corps plutôt rigide et qui se sent un peu étranger dans son propre corps et ne peut pas exécuter les asanas du tout comme montrées par l’enseignant. Elle se dit probablement qu’elle n’e peut pas se mettre à pratiquer proprement avant d’être capable de bien s’installer dans une asana. De toutes les façons, sa pratique est très différente par rapport à celle de la première personne, parce qu’elle doit se tenir au milieu dans une asana, ce qui est beaucoup plus difficile que d’être dans une asana. Cette personne apprendra la concentration et l’importance de trouver le centre de la gravité et la façon de se détendre. Une fois tout cela mis en place, le corps commence à s’orienter tout seul dans l’asana même s’il n’arrive pas jusqu’au bout.

Dans beaucoup d’asanas nous sommes censés saisir une partie du corps avec une main. Ceci parce que cette prise centre les forces et ce centrage permet au corps de se détendre et d’aller plus loin. La prise n’a une fonction que quand nous pouvons déjà arriver à l’asana complètement et trouver l’équilibre en elle. Avant cela, il y a d’autres choses à découvrir, à faire face, à sentir. Si vous ne pouvez pas attraper la main ou le pied, n’en faites pas un but. La meilleure chose, c’est d’apprendre à se détendre à n’importe quel moment, de prendre du plaisir de l’aventure de la découverte à l’égard des sensations physiques et des états psychiques pendant la pratique des asanas.

OTTEITA JA SEIKKAILUA

On varmaan yksilöllistä kuinka kauan ihmisellä kestää löytää asanaharjoittelun juju. Tietenkin se jää monilta myös löytämättä, varsinkin jos jooga on urheilua. Kieltämättä on harvinaista, että heti tutustuessamme keholliseen joogaharjoitteluun asana olisi täysin tasapainossa tai me siinä tasapainossa ja sitten vielä sen lisäksi tuntisimme miten se meissä jotain työstää. Näin saisimme kiinni ydinkohdasta ja kehollinen ymmärryksemme valaisisi meille senhetkistä henkistä tilannettamme.

Otetaan esimerkeiksi kaksi tietynlaista ääripäätä, kun tarkastellaan ainoastaan kehoja. Ensimmäinen harjoittelijaesimerkki voisi olla joku kehon ammattilainen, tanssija vaikkapa. Kuitenkin keholtaan notkea ja taidokas ihminen, jolle jalka niskan takana ei ole erityisen ihmeellinen temppu eikä vaadi sen suurempia ponnisteluja. Tällaisella harjoittelijalla herää kysymys, miksi sitä pitäisi edes tehdä? Missään ei tunnu mitään erityistä, asento vain on vähän kummallinen. Vastausta ei tässä kohtaa tule kehosta. Se tulee sitten, kun samaa asanaa viedään pidemmälle ja syvennetään myöhemmin opittavissa asanoissa. Silloin alkaa jossain tuntua ja harjoittelija ymmärtää, että helpompi asana herätteli ja valmisteli kehoa energiatasolla uuteen. Selkeä kokemus asanasta kuin asanasta on olennainen asia, jotta voidaan turvallisesti mennä pidemmälle.

Sitten taas jos on oikein jäykkä ja ehkä jopa tuntee vierautta omassa kehossaan, ei saa asanaa tehtyä ehkä lainkaan mallin mukaisesti. Tästä ihmisestä saattaa tuntua, ettei pääse harjoitteluun sisälle niin kauan kuin yksittäisiin asanoihin ei pääse. Edellisen ihmisen harjoitus on tietenkin tässä mielessä helpompi. Mutta miten osata olla siinä kohtaa, kun asanat jäävät puolitiehen? Sepä vasta monta kertaa vaikeampaa kuin olla itse asanassa! Tällaisessa harjoituksessa oppii keskittymistä, löytää pakostakin kehon todellisen painovoiman keskuksen ja ymmärtää miten olennaista on rentoutuminen. Tämän harjoittelijan on parasta tehdä niin,että kehon saa vähitellen rentoutumaan ja lähtemään luonnollisesti asanaan, vaikka se jäisi edelleenkin puolitiehen.

On olemassa paljon asanoita, joissa otetaan yhdellä kädellä kiinni jostain toisesta kehon kohdasta. Ote antaa kehoon tietynlaisen tuen ja ryhdin, jotta asana voi syventyä. Se on apu siinä vaiheessa, kun kiinni ottaminen on vaivatonta. Siksi sillä on funktio vasta sitten kun asana jo on tasapainossa. Sitä ennen on muita asioita, jotka ovat olennaisempia tuntea ja kohdata, jotta saa kokea mitä näiden henkisisten ja fyysisisten tuntemuksien alta löytyy. Niin kauan kun ei saa kädellä kiinni, ei kiinni saamisesta kannata tehdä ongelmaa eikä ainoaa päämäärää.

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Photo by Anne