For some people yoga practice is a way out from addictions, for some others, yoga can offer healing from traumas. The healing is possible because the practice stabilizes a higher energy level into the body, clears the mind and calms the emotions. Those, not having these afflictions, the purification is more about becoming aware of their own motives and thinking patterns through interpretation and understanding of the bodily signals during the practice. In all of these cases, the practice can not be “training”.
When it comes to physical training, we can accept different manners and habits to reach the goal. In a traditional yoga practice, the means are as important as the goal – if there is any goal at all. When you don’t know precisely where you’re aiming at, you have to surrender to the moment and concentrate your energy and attention to what’s going on right now. You have to be in your body, in your mind and take them as they are at that moment. Still, some mannerisms come into being, because as humans, we have the tendency to reflect everything in our minds and take the mind as a starting point for our action.
The manners in yoga means that the practitioner repeats some gestures or habits during the practice, reflecting actually what’s going on in the mind. When we are not capable of being present, we start to act, to perform our vision. This is how we create distance between us and the reality. We live in our mind. The deviances are most visible when someone has a fear inside. The movements of the body will actually imitate the way how the mind escapes the way of truth and you can see slightly or strongly interrupted movements or stopping of the energy. The body is not diffusing the energy equally, some parts of the body are not filled with energy. The person is not living the body entirely and practices as if he/she was smaller than he/she is, i.e. with a smaller potential than he/she has.
I believe the introduction to yoga play a remarquable role in the evolution of a practitioner. If you learn from your teacher to repeat the practice mechanically and to train, you might miss all the freedom, the bliss and the healing side of the practice that are a natural part of it, if you don’t have any pressure or goal. Just the presence and the awareness to start with. The freshness of the practice is the key: not to repeat what you already know or can and not to prove anything to anybody.
The habits we carry, can also be due to the advice of a yoga teacher. You should integrate the piece of advice gradually to your practice and then check that it doesn’t become a mannerism. For example, me as a teacher, I could ask someone to give more space in the body for the energy to fill it up and the student might immediately catch the point. But he/she might repeat the empty movement even when it’s not necessary anymore. Or, sometimes, when people know that yoga is also about being relaxed, they try to be relaxed and are actually more tense.
Yoga is silence or action here and now, no matter if it’s about practicing or teaching it. The advice teachers give are not to be generalized, because they always are given in a specific situation and moment to a specific person as a energy response to something that is not in balance. That’s why in yoga, in my mind, it’s not possible to teach common and general techniques. We all are for different reasons stuck, sore, flexible, scared, courageous, feeling inferior or superior that no advice could help all of us. Only a teacher being fully present for a practitioner can find precisely perfect remedy for the stuck mind and by doing so, free the body too.
BIENVENUE LA FRAÎCHEUR!
La pratique du yoga peut être un moyen de se débarrasser des addictions. Elle peut aussi bien offrir la guérison des traumatismes. Pourquoi? Parce que la pratique stabilise un haut niveau d’énergie dans le systême, elle clarifie la pensée et sérénise la vie émotionnelle. Pour ceux qui n’ont pas ces afflictions, la pratique est plutôt une purification spirituelle et une prise de conscience de nos propres motifs et d’habitudes de pensées par l’interprétation et la compréhension explicites des signaux corporaux. Une telle pratique qui vise à améliorer la qualité de vie fondamentalement, ne peut pas être équivalent d’un entraînement.
Souvent, quand il s’agit d’un entraînement purement physique, les moyens justifient la fin. Quand à la pratique du yoga traditionnel, les moyens comptent autant que la fin – si fin il y a. Lorsque nous ne savons pas exactement quel est notre but, nous devons vivre le moment présent en concentrant notre énergie et attention sur ce qui se passe à ce moment précis. Nous devons bien sentir notre corps, bien rester vigilants dans notre esprit et percevoir avec délicatesse ce qui se passe. Parce que nous sommes humains et nous avons la tendance à tout refléter dans notre mental et agir selon, il y a des manières qui naissent.
Les manières en yoga veulent dire que le pratiquant répète des gestes ou des habitudes pendant la pratique en réflectant en fait ce qui se passe dans la tête. Cela crée une façon maniérée de pratiquer. Lorsque nous ne sommes pas capables d’être présents, nous nous mettons à transmettre notre vision mentale. Et par ça, nous créons une distance entre nous-mêmes et la réalité. Nous vivons dans notre tête. Les déviations au niveau énergétique sont très visibles quand quelqu’un pratique avec une peur. Le corps va répéter les chemins zigzaguants du mental, il imite la route des pensées et transforme les mouvements de leur beauté naturelle en un langage saccadé. Les mouvements sont interrompus dans leur fluidité. Comme le corps ne peut pas diffuser l’énergie également à cause des blockages, il y a des parties du corps dépourvus d’énergie. La personne ne vit pas son corps entièrement et utilise son énergie partiellement ce qui peut se refléter dans la vie quotidienne de la même façon: tout le potentiel n’est pas exploité.
Je suis convaincue que l’introduction à la pratique du yoga joue un rôle extrêmement important dans l’évolution possible du pratiquant. Si dès le début, on apprend à répéter méchaniquement des mouvements du corps et à s’entraîner, on peut passer à côté de l’essentiel: la liberté, la félicité et la guérison de ce qui n’est pas en équilibre. Si nous avons un but, on dévie facilement de cette route de félicité. La fraîcheur de la pratique en est la clé: ne pas répéter méchaniquement ce qu’on connait déjà et ne pas prouver quoique ce soit à qui que ce soit.
Les manières que les pratiquants ont, peuvent persister à cause des conseils d’un professeur. Les conseils sont là pour un moment donné pour que l’élève puisse les intégrer peu à peu dans sa pratique. Il faudrait vérifier au bout d’un moment que les conseils en question ne soient pas restés dans la pratique en gestes vides et sans signification. Par exemple, si le professeur demande à l’élève de donner plus d’espace dans le corps pour le mouvement, l’élève se sert de cette idée jusqu’à ce que l’espace se trouve naturellement. Ensuite, c’est fini et l’élève omet ce geste devenu superflu. Comme dans la pratique, on est censé être détendu, parfois les pratiquants font des efforts pour être détendu ou pour avoir l’air détendu et c’est comme ça qu’ils deviennent plus tendus et stressés.
Le yoga veut dire le silence ou l’action ici et maintenant, que ce soit pour le pratiquer ou l’enseigner. Les conseils des professeurs ne sont pas à généraliser, parce qu’ils sont toujours donnés dans une situation spécifique, dans un moment spécifique à une personne spécifique en réponse à un déséquilibre énergétique. C’est pour la même raison qu’on ne peut pas enseigner des techniques communes et générales. Nous sommes tous, pour des raisons diverses, bloqués, ouverts, raides, flexibles, craintifs, courageux différemment ou d’une façon où aucun conseil ne peut être la solution idéale pour tout le monde. Si le professeur est totalement présent, il peut trouver la remède idéale pour le blockage mental ou émotionnel du pratiquant et ainsi libérer le blockage et le corps avec.
IRTI MANEEREISTA
Jooga tarjoaa joillekin helpotusta pahoihin traumoihin, joillekin tien ulos kuristavista riippuvuuksista. Tämä on mahdollista siksi, että harjoittelu vakiinnuttaa korkeamman energiatason ja elinvoiman kehoon ja rauhoittaa mielen ja tunteet. Niille, joilla ei tällaisia vitsauksia ole, harjoittelu alkaa kirkastaa olemusta toisella tavalla. Silloin se voi olla alusta asti omien motiivien ja ajattelun tiedostamista fyysisen kehon signaalien tulkitsemisen ja ymmärtämisen kautta. Molemmissa tapauksissa harjoitus on vastakohta joogan “treenaamiselle”.
Treenissä voidaan suvaita maneerit ja pyhittää keinot jonkin päämäärän vuoksi. Perinteenmukaisessa joogaharjoittelussa keinot ovat yhtä merkityksellisiä kuin itse päämäärä – jos sellaista tiedossa onkaan. Päämäärää kun ei tunne etukäteen, on antauduttava tähän hetkeen ja keskitettävä kaikki energia ja huomio siihen mitä tapahtuu. On oltava kehossa ja mielessä ja koettava ne sellaisina kuin ne kulloinkin ovat. Silti kaikenlaisia maneereja syntyy, koska olemme ihmisiä ja helposti liu’umme omaan mieleemme reflektoimaan.
Maneerilla tarkoitan joogassa sitä, että ihminen toistaa harjoituksessaan jotain elettä tai tapaa, joka kertoo sen takana olevasta mielikuvasta. Kun emme ole aidosti läsnä, teemme asioita näytellen, esitämme omaa mielikuvaamme ja olemme etääntyneet itsestämme ja siten myös vähän todellisuudesta. Näkyvimmin tämä tulee esiin silloin, kun ihminen harjoittelee pelossa. Kehon liikkeet mukautuvat mielen mutkiin ja pimeisiin onkaloihin ja näyttäyttäyvät ulospäin energian katkonaisuutena ja vetäytymisenä joistain kehon osista. Ihminen harjoittelee pienempänä kuin onkaan, ei täytä kehoaan. Ylimielinen asenne harjoittelussa johtaa eri reittiä samaan lopputulokseen.
Uskon johdantokursseilla olevan todella merkittävän roolin siinä miten ihmisen harjoittelu lähtee liikkeelle ja miten se kehittyy. Jos oppii toistamaan ja treenaamaan, ei ehkä koskaan pääsekään siihen vapauteen, autuuteen ja korjaavuuteen, jonka harjoittelu voi suoda, jos siihen ei liity suorituspaineita ja se lähtee puhtaan läsnäolevalta pohjalta. Harjoitus voi olla aina tuore, jos emme suostu toistamaan sitä minkä jo osaamme emmekä pyri todistamaan itsellemme mitään.
Joogaopettajien neuvoilla on paikkansa, mutta joskus jäämme niihin kiinni ja pidämme yhtä asiaa toista arvokkaampana. Kun neuvo on otettu vastaan ja integroitu harjoitukseen, on hyvä tarkistaa, ettei se jää maneeriksi. Esimerkki voi olla vaikka joku pieni hengitystä auttava kehon laajentaminen, joka muuttuu irralliseksi nykimiseksi, tyhjäksi eleeksi, kun ohje on tehtävänsä täyttänyt. Tai jos vaikka pyrimme olemaan rentoja, voimme alkaa keskittyä näyttämään rennolta. Näin sisäinen jännitys pysyy ja saattaa jopa kasvaa, vaikka annamme kenties rennon vaikutelman itsellemmekin.
Jooga on hiljaisuutta tai toimintaa tässä ja nyt, on sitten kyse harjoittelusta tai opettamisesta. Siksi myöskään opettajien parhaat neuvot eivät ole yleisluonteisia, vaan aina yhteen hetkeen kuuluvia energiakiteytymiä. Näin ei siis oikeastaan voi olla yleisiä ja yhteisiä tekniikoitakaan. Olemme kaikki niin eri syistä samalla tai eri tavalla lukossa, tukossa, jäykkiä, venyviä, peloissamme, uhkarohkeuksissamme, alemmuuden- ja ylemmyydentunnoissamme, että yksi neuvo ei mitenkään voi ulottua kaikkialle apuun. Ainoastaan läsnäoleva opetus ja harjoituksen oikeahetkinen korjaaminen voi löytää täsmälääkkeen mielen patoutumille ja siten vapauttaa myös kehon.