Killing you softly

In my previous post I wrote about how we might get too attached to our body through the asanas. I go on with the same theme. In yoga we practice detachment or in other words we avoid creating attachments because that’s what make us suffer. In his Yoga Sutra I:12 Patanjali says: abhyāsa-vairāgya-ābhyāṁ tan-nirodhaḥ. It means that when the detachment settles in us as a natural state, the mental fragmentation ends. That is freedom and bliss. That way we can understand why felicity and detachment are synonyms. Detachment may sound simple, but it’s not. It doesn’t mean indifference, coldness or cynicism. In our body, mind, emotions and energy we are either detached or attached. Obviously, both of these states have differences in degrees in their manifestation. Usually we can control our emotions with our mental strength, we can detach from some people and situations with its help, but still be attached emotionally or energetically. This kind of attachment can be completely unconscious. More we suppress these true feelings, more our energy is blocked and deeper this holding goes into the tissues. When we strengthen this hidden negative layer which is not visible even to ourselves it stops the flow of life.

We human beings seem to need attachments. More we have attachments, commitments and duties more we feel important and less we feel our soul. Even when we know our life would be better if we got rid of something, we can’t easily let go. This is partly due to the fact that the attachments are generated and kept alive by the hidden unconscious layer in ourselves. As long as we keep pushing things down, we remain attached to different things. When I started to practice yoga I gradually realized that even when I wanted to detach myself from people who brought negativity in my life I felt anxious. Strange, isn’t it? I told myself, I must want this sh*t, if I don’t let it go. Something in me needed that. When I didn’t need it anymore emotionally (to be the victim over and over again), mentally (to have to struggle with something), energetically (that was my life until then, I was used to it), I could let it go. It was a long process. Another thing where I could astonish myself was seeing that I was doing things because I was attached to some irrelevant ideas about my future. I lived according to my plans in my little world where doing something leads to something else and then to something else. I saw that I was preparing my future more than living the present. I didn’t necessarily like the things I was doing. I had a lot of duties I had imposed to myself. One day I stopped doing them and started to do things I liked and wanted to do now. This way I always ended up with something that totally surprised me. Life started to feel like an adventure! As a goal means impatience and stress, I didn’t plan so much anymore and I didn’t take my goals so seriously.

Why is this so crucial then? A very usual way to “grow” as an adult is to focus on your strengths and avoid what makes you scared or uncertain. If you do that, you’re actually building your whole being around emptiness. An emptiness which is hollow. It will make you fragile and desperate one day. When you start practicing yoga you start to build your whole life from scratch around your core which is love. To get there, you need to face everything else. That means all the hidden things in all the layers of your being. Yoga is about building around an emptiness which will be full. There’s nothing tangible you can build upon, but you don’t allow your actions be motivated by your ego, your attachments. This is how you’re all the time building something around this invisible center. Your feeling will tell you one day that this center exists. The mind will never get that.

Some people don’t want to start to practice yoga or don’t dare go on with it, because they can anticipate the unavoidable evolution and don’t want to face it. Some think that if they become themselves, they are not accepted by their loved ones anymore. When the relationship exists because of a mutual dependency of being “loved”, being attached, then it’s a risk for the relationship when one of the partners becomes less dependent through yoga. But are we hanging onto something outside of us or onto our core, that’s the question. If we don’t jump to the unknown when our heart tells us to do so, we’re killing our heart. If we attain to this equanimity, balance, even for a moment, we will have faith. Once we have faith, we go steadily on the path. Start listening to your heart’s messages now. Every heart wants to love and to be free. Not simple, but possible.

UN COEUR AILÉ

Dans mon poste précédent, je parlais de la dépendance par rapport à la pratique des asanas. Je continue dans le même thème. Dans le yoga, nous pratiquons le détachement, c’est-à-dire, nous évitons de créer des attachements parce qu’ils nous font souffrir finalement et détourner de notre but. Dans son Yoga Sutra 1:12, Patanjali dit: abhyāsa-vairāgya-ābhyāṁ tan-nirodhaḥ, ce qui se traduit librement ainsi: lorsque le détachement devient un état naturel chez nous, la fragmentation mentale s’arrête. Ceci est liberté et joie. Par cela nous comprendrons facilement pourquoi le détachement et l’épanouissement sont presque synonymes. Le détachement peut paraître simple, mais il est loin de là. Il ne s’agit pas du tout d’indifférence, de froideur ni de cynisme. Nous sommes tous toujours soit dans un état de détachement soit dans celui d’attachement aussi bien par notre corps physique, notre mental, nos émotions que notre énergie. Naturellement, la manifestation des deux états a des degrées différents. En général, nous pouvons contrôler nos émotions avec notre mental et ainsi nous pouvons prendre distance avec des gens et des situations, mais peut-être restons-nous attachés émotionellement ou énergétiquement quand même? Cette sorte d’attachement peut être complètement inconscient. Plus nous refoulons nos vrais sentiments, plus nous bloquons notre énergie et plus profonde se fait la tension dans les tissus. Si nous continuons à nourrir cette couche négative en nous, la fluidité de la vie disparaît.

Mais nous avons souvent besoin des attachements, car plus nous en avons, plus nous nous sentons en sécurité. Quoiqu’avec beaucoup d’activités et d’engagements nous sentions moins l’expression de notre âme. Même si nous savons que la vie aurait une meilleure qualité si nous pouvions nous débarrasser d’un attachement, il n’est pas toujours facile de le mettre en exécution. Ceci dû partiellement à cette couche inconsciente qui nous fait créer encore plus d’attachements. Tant que nous réprimons certaines émotions, nous gardons ces attachements. La pratique du yoga m’a donné un peu plus de conscience dans ces choses. J’étais épatée de constater par exemple, que même quand je voulais me séparer des gens qui avaient une influence négative sur moi, je ne voulais pas les laisser partir. Mais un jour je me suis dit que si cette situation est là, c’est que je l’ai invitée. Et quand je n’avais plus besoin de ça émotionnellement (pas besoin d’être victime), mentalement (pas besoin de lutter dans la vie et chercher des solutions) ou énergétiquement (ma vie avait été comme ça jusqu’au-là, j’y étais habituée), j’ai pu lâcher. C’était un long processus. J’étais aussi bien étonnée de me voir très attachée à des idées que je m’étais mises dans la tête à l’égard de mon avenir. Je vivais dans mon petit monde en contrôlant les choses dans ma tête et vivant plus pour mon avenir que pour le moment présent. Je n’aimais pas forcément ce que j’avais choisi de faire. Je m’étais imposé pas mal d’obligations. Un jour, j’ai fini avec ça et je me suis mise à faire des choses que j’aime. La vie se transformait en une vraie aventure. Je me rendais compte que tout but crée l’impatience et le stress et je cessais de me préparer pour mon avenir et je prenais mes projets un peu moins au sérieux.

Une façon assez générale de “mûrir” en adulte est de focaliser sur nos points forts et éviter de sentir nos faiblesses et incertitudes. Et pourtant, si nous faisons ça, nous construisons notre vie intérieure autour d’un vide. Un vide qui ne se remplirait jamais, mais qui nous fragilise et nous rend même éventuellement désespéré un jour. Lorsque nous commençons à pratiquer le yoga, nous recommençons à zéro à construire autour et à partir de l’amour. Pour sentir l’amour pur, nous devons faire face à tout ce qui nous obscurcit la vue. Nous allons parcourir toutes les couches en nous et les purifier. Le yoga veut dire construire autour d’un vide qui un jour va être plein. Il n’y a rien de concret au début, juste l’engagement personnel de ne pas suivre dans nos actions les idées qui sont motivées par notre égo ou nos attachements. Un jour nous sentirons ce centre vif et serein en nous. Le mental ne pourrais jamais y atteindre.

Il y a des gens qui ne veulent pas commencer le yoga ou bien qui n’osent pas continuer, parce qu’il peuvent anticiper l’évolution incontournable et n’ont pas le courage d’y faire face. Il y en a qui pensent qui s’ils/elles deviennent eux-/elles-mêmes, leurs proches ne les accepteraient pas, ne les aimeraient plus. Lorsqu’une relation existe par une dépendance mutuelle “d’être aimé”, d’être attaché, il y a bien un risque de séparation lorsque grâce au yoga l’autre personne n’est plus dépendant tout d’un coup. Est-ce que nous voulons rester attachés à quelque chose à l’extérieur de nous ou voulons-nous rester fidèles à notre coeur? Si nous prenons pas le pas sur notre chemin lorsque notre coeur nous le dit, nous étouffons notre coeur. Mais si par contre, nous atteignons même un moment à cette équanimité, nous aurons la foi. Une fois nous avons la foi, nous avançons sur le chemin avec stabilité. Écoutez les messages de votre coeur. Tout coeur désire à la fois l’amour et la liberté. Vivre ça, n’est pas évident, mais pas impossible non plus.

SYDÄN TAHTOO LENTÄÄ

Edellisessä postauksessani kirjoitin siitä miten asanaharjoitus voi johtaa siihen, että onnellisuutemme riippuu kehostamme. Jatkan tästä riippuvuusaiheesta. Joogassahan me harjoitamme nimenomaan takertumattomuutta. Toisin sanoen vältämme kiinnittymästä liikaa mihinkään, koska se aiheuttaa kärsimystä. Patanjali puhuu tästä Yoga Sutra – tekstin kohdassa 1:12: abhyāsa-vairāgya-ābhyāṁ tan-nirodhaḥ. Vapaasti suomennettuna kysymys on siitä, että kun takertumattomuudesta tulee meille luonnollinen tila, mielen hajaannustila lakkaa. Silloin koemme vapautta ja todellista onnellisuutta. Tältä pohjalta voimme ymmärtää miksi onnellisuus ja riippumattomuus ovat miltei synonyymeja. Takertumattomuus voi kuulostaa yksinkertaiselta, mutta sitä se ei suinkaan ole. Se ei tarkoita välinpitämättömyyttä, kylmyyttä tai kyynisyyttä. Me voimme kokea kehossamme, mielessämme, tunteissamme ja energiassamme joko takertuneisuutta tai takertumattomuutta. Tietenkin näissä molempien olotilojen ilmenemisessä on vielä suuria aste-eroja. Yleensä voimme kontrolloida tunteitamme mielemme avulla ja siten voimme ottaa välimatkaa ihmisiin ja tilanteisiin, vaikka sitten tosiasiassa pysymmekin tunnetasolla ja energiassamme kiinni siinä mistä pyristelemme eroon. Tällainen takertuminen voi olla kokonaan tiedostamatonta. Mitä enemmän tukahdutamme näitä todellisia tunteitamme, sitä enemmän tukimme energian kulkua ja tunteiden pidättäminen painuu jännityksenä syvemmälle kudoksiimme. Kun omalla kontrollillamme vahvistamme tätä näkymätöntä negatiivista kerrosta, jota emme itse aina edes koe, pysäytämme elämän virtauksen.

Meillä ihmisillä on kuitenkin tarve kiinnittyä johonkin. Mitä enemmän olemme kiinni aktiviteeteissamme, velvollisuuksissamme ja sitoumuksissamme, sitä tärkeämmäksi itsemme tunnemme ja sitä vähemmän kuulemme sielumme ääntä. Jopa silloin kun tiedämme, että jostain eroon pääseminen olisi meille hyväksi, emme osaa päästää irti. Tämä johtuu osittain siitä, että kiinnikkeet syntyvät alitajuisten prosessien kautta. Niin kauan kuin painamme asioita pois tietoisuudestamme, pysymme alitajuisesti kiinni näissä samoissa asioissa. Kun aloin harjoittaa joogaa, tulin vähitellen tietoiseksi siitä, että vaikka jotkut ihmiset toivat elämääni vain tuskaa, minusta tuntui ahdistavalta päästää heistä irti. Kummallista, eikö vain? Mietin sitten itsekseni, että jos kerran en osaa päästää irti, joku minussa janoaa tätä negatiivisuutta. Kun sitten en enää tarvinnut tätä tilannetta emotionaalisesti (olla uhri), mielen tasolla (elämä on taistelua ja ongelmien ratkomista) enkä energeettisesti (tällaista elämäni oli ollut, siihen olin tottunut), saatoin päästää irti. Se oli todella pitkä prosessi. Toinen asia, jonka suhteen sain hämmästellä itseäni, oli se miten olin kiinni joissakin omissa ajatuksissani tulevaisuuden suhteen. Elin pienessä maailmassani toteuttaen suunnitelmiani, joiden piti joskus johtaa johonkin tiettyyn asiaan ja sen taas johonkin toiseen tiettyyn asiaan. Näin miten valmistauduin pitkälle tulevaisuuteen tämän hetken kustannuksella. Enkä edes välttämättä pitänyt niistä asioista, joita tein juuri sillä hetkellä. Olin määrännyt itselleni velvollisuuksia ja sitten yhtenä päivänä lopetin niiden suorittamisen ja aloin tehdä sitä mitä oikeasti halusin tehdä. Tällä tavalla eläen huomasin, että tekemisteni lopputulos oli aina täydellinen yllätys. Elämä alkoi tuntua seikkailulta. Koska tavoitteet luovat kärsimättömyyttä ja stressia, jätin tavoitteellisuuden pois enkä ottanut omia suunnitelmianikaan enää niin vakavasti.

Miksi irtipäästäminen sitten on niin ratkaisevaa hyvinvointimme kannalta? Niin monesti aikuisiällä ihmisen “kasvu” merkitsee omiin vahvuuksiin keskittymistä ja omien pelkojen ja epävarmuuden kokemusten välttämistä. Jos toimimme näin, rakennamme ihmisyyttämme tosiasiassa tyhjyyden ympärille. Tämä tyhjyys kasvattaa sisäistä ontoutta ja tekee meistä hauraita ja jonain päivänä epätoivoisia. Kun aloitamme joogan harjoittamisen, samalla aloitamme kaiken alusta. Rakennamme elämää rakkauden ytimestä lähtien ja sen ympärille. Sinne päästäksemme meidän täytyy kuitenkin kohdata kaikki muu mitä meissä on. Kaikki piilossa olevat kerroksemme. Joogassakin rakennamme tyhjyyden ympärille, mutta eräänä päivänä tämä tyhjyys onkin muuttunut täyteydeksi. Ei ole mitään konkreettista minkä päälle rakennamme, mutta jos emme anna egomme ja omien takertumiemme olla tekojemme motivaattoreina, se riittää. Rakennamme näkymättömän keskuksen ympärille ja yhtenä päivänä saamme tuntea, että tämä keskus on meissä elävänä. Mielellä emme sitä voi tavoittaa.

On ihmisiä, jotka eivät aloita joogaharjoittelua tai eivät ainakaan jatka sitä, koska he vaistoavat vääjäämättömän kehityksen kulun eivätkä halua kohdata sitä. Joillakin on tunne, että jos he tulevat omaksi itsekseen, heidän läheisensä eivät enää hyväksy tai rakasta heitä. Mutta jos suhde on olemassa siksi, että molemmilla on “rakastettuna” olemisen riippuvuus, silloin toki on riski, että suhde loppuu, kun toinen osapuoli joogan myötä tulee vähemmän riippuvaiseksi. Kysymys silloin onkin haluammeko olla kiinni jossain itsemme ulkopuolisessa vai haluammeko pysyä itsellemme uskollisina. Jos emme hypää tuntemattomaan, kun sydämemme niin vaatii, sydämemme tukahtuu. Mutta jos edes hetkellisesti saamme kokea tätä todellista riippumattomuutta ja onnea, saamme siitä luottamuksen jatkaa. Kun meillä on luottamus, voimme kulkea tietämme vakaina ja rauhassa. Kuuntele sydämesi viestejä. Jokainen sydän haluaa rakastaa ja olla vapaa. Näitä kahta asiaa ei ole aina helppo yhdistää, mutta mahdollista se on.

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Photo : Mari Jannela

Omnia mea mecum porto

When I had practiced Ashtanga yoga around a year, I was feeling happier and considerably more secure than earlier. The practice felt like a new inspiring friend to discuss with to understand myself in a new way. I was feeling grateful for not being dependent on anybody or even on any circumstances to do my practice. All I needed was less than two square meters. A mat maybe. I could meditate with my body and ask it for the answers I was looking for.

The body is as much our vehicle for moving from one place to another as it’s the vehicle for emotional experiences. More we love it, better it functions. Better it functions, more we love it. That’s why we the asana practice can strengthen our attachment to it to the extent that our happiness depends on our body. But the attachment is not yoga neither is the dependency. The detachment is yoga. The great thing in the attachment is that we can practice detachment exactly where the attachment starts to take form! This is something really delicate. Whenever you feel good, you need to be aware not to build a bond. Just take the happiness as it comes and let it go. Whenever we feel attached, on the surface we feel safe and strong, but the fear in our core grows. I wanted the opposite; to be able to stand the superficial fears and to feel free and rooted in my soul. That meant getting rid of the attachment to the body and not allowing new ones to settle while still keep going with the asana practice.

Through spiritual practices we discover our divinity, but we can also contribute to build it. It can be sitting in silence, breathing awareness, chanting. We need other yogic practices than asana practice to nourish our soul. When the miraculous chanting practice came into my life, my presence increased so much that I felt expanding eternally. I learned old sanskrit texts and nowadays I can feel the vibration of the words and sentences in me even when I’m not practicing. They are incarnated in me. I will lose my body strength one day, but if I can still breathe consciously and if the mantras are still running in my nervous system, that would be yoga, that would be life. Whatever happens, I have everything in me. When my life ends, the vibrations go on.

OMNIA MEA MECUM PORTO

Après avoir pratiqué l’Ashtanga yoga pendant à peu près un an, je me sentais déjà moins malheureuse, mais surtout, j’avais un sentiment de sécurité plus ancré. La pratique elle-même était comme un(e) nouvel(le) ami(e) inspirant(e) avec qui je pouvais aborder des thèmes variés et qui m’apportait de nouveaux points de vue aussi sur moi-même. J’étais reconnaissante d’avoir une pratique pour laquelle je n’avais besoin de personne ni rien. Rien d’autre que deux petits mètres carrés et probablement un tapis de yoga et c’est tout. Je pouvais méditer avec mon corps et y refléter des questions qui me tracassaient.

Notre corps physique est un véhicule qui nous permet de nous déplacer tout en étant aussi l’endroit où se manifestent nos émotions. Plus nous aimons notre corps et mieux il fonctionne. Mieux il fonctionne et plus on l’aime. Parfois même au point où la pratique des asanas peut créer des attachements et même une dépendance. Tout d’un coup, notre bonheur dépend de notre corps. Et pourtant les attachements pareils ou les dépendances ne font pas partie du yoga. Le détachement et la liberté si. Le côté positif d’un attachement est que quand nous en sommes conscients, nous pouvons pratiquer le détachement. C’est très délicat bien sûr. Lorsque nous éprouvons du bonheur, nous le recevons et nous le laissons passer. Car, quand nous sommes attachés à quelque chose, cela nous donne une puissance et un courage momentanés, mais en même temps s’installe une peur plus profonde. Je savais que je voulais pouvoir vivre les petites peurs et les moments d’insécurité pour être libre et bien positionnée pour entendre mon âme. Cela veut dire que bien que je pratique les asanas, je pratique le détachement par rapport au corps physique aussi.

Nous découvrons notre divinité par les pratiques spirituelles, mais nous pouvons aussi contribuer à la construire. Cela peut se faire par des moments assis dans le silence, par la conscience de la respiration, par le chanting. Nous avons besoin d’autres pratiques yoguiques que les asanas pour nourrir notre âme. Lorsque le chanting est entré dans ma vie, je sentais que ma présence se fortifiait comme s’il s’agissait d’une expension éternelle. J’apprenais des texts anciens en sanskrit et aujourd’hui, je sens la vibration des mots et des phrases en moi même quand je ne les récite pas. Ils sont incarnés en moi. Un jour, mon corps va perdre son énergie, ses aptitudes, mais si je peux respirer consciemment et si les mantras se chanteront tout seuls dans mon systême nerveux, ça serait mon yoga, ma vie. Quoi qu’il m’arrive, j’ai tout en moi. Quand ma vie s’éteint, les vibrations restent.

OMNIA MEA MECUM PORTO

Kun olin harjoitellut ashtangajoogaa vuoden verran, tunsin olevani onnellisempi kuin ennen. Oloni oli ennen muuta muuttunut turvallisemmaksi. Harjoitus tuntui uudelta, kiinnostavalta ystävältä, jonka kanssa saatoin syventyä aiheeseen kuin aiheeseen ja joka toi minulle uusia näkökulmia myös itseeni. Tunsin kiitollisuutta siitä, että en tarvinnut harjoitukseeni ketään enkä mitään erityistä. Ainoastaan tilaa parin neliön verran ja ehkä joogamaton. Sain meditoida kehollani ja heijastella siihen kysymyksiä, jotka minua askarruttivat.

Kehomme ansiosta voimme liikkua paikasta toiseen ja se on se osa meitä, jossa koemme tunteemme. Mitä enemmän rakastamme kehoamme, sitä paremmin se toimii. Mitä paremmin se toimii, sitä enemmän sitä rakastamme. Siksipä asanaharjoittelu voikin vahvistaa sidettämme kehoomme jopa siinä määrin, että onnemme tulee riippuvaiseksi kehostamme. Mutta tällainen kiintyminen tai riippuvuus ei ole joogaa. Irtipäästäminen ja vapaus on. Kiintymisen tiedostamisessa on se hieno puoli, että sen avulla voimme harjoittaa irtipäästämistä. Tämä on hyvin hienovaraista. Kun tunnemme onnea, meidän pitää pysytellä tietoisina siten, ettemme ala rakentaa kiintymystä. Annamme onnen tulla ja mennä. Kun olemme kiinni jossakin, hetkellisesti se antaa meille voimaa ja rohkeutta, mutta syvemmällä meissä pelko kytee. Minä tiesin haluavani kestää pinnallisia pelkoja, jotta voisin olla vapaa ja hyvissä asemissa kuuntelemaan sieluani. Se tarkoittaa kiintymyksestä vapautumista myös kehon suhteen vaikka asanaharjoitus jatkuu.

Joogan ja henkisten harjoitusten kautta voimme löytää jumalallisen puolemme. Uskon, että yhtä hyvin voimme sitä rakentaa. Minun mielestäni on tärkeää, että meillä on muitakin harjoituksia joogassa kuin kehon harjoitus, jotta sielumme saa ravintoa. Muu harjoitus voi olla istumista, keskittymistä, hengityksen tiedostamista, chantingia. Kun ihmeitätekevä chanting tuli elämääni, minun läsnäoloni tuntui kasvavan niin tiiviiksi, että tunsin itseni ikuiseksi. Opettelin vanhoja sanskritinkielisiä tekstejä resitoimalla ja nykyään tunnen niiden värähtelyn silloinkin kun en tee niitä ääneen. Ne ovat muuttuneet osaksi kehoani. Kun kehoni voimat jonain päivänä ehtyvät, joogani on tietoisuutta hengityksestä ja tunnetta hermostossani elävistä mantroista. Mitä ikinä tapahtuukin, minulla on kaikki itsessäni. Kun elämäni päättyy, värähtely jää.

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Photo by Mari Jannela

Towards Biodynamics

Twenty years ago I was given a huge gift. Its content changed my life completely. The unwrapping is still going on and I think I won’t be able to finish before my life ends. I found the Ashtanga yoga practice which gave me access to many unknown layers in me. I could examine my muscles, but also the tendons, the bones and the fasciae and I learned to feel the essential energy of these tissues and the relation between them. The different tissues made me gradually understand how my physical body and my thinking, emotions and attitudes were reflecting each other and how I could work my emotional issues through my body and in it.

After ten years of intensive practice of yoga I became familiar with two other traditions. I was introduced to Osho’s active meditations and to Osho‘s work which brilliantly emphasize how the identification with the mind separates us from life and how the meditative katharsis is the best way to renew the experience of being. That same year I also started to work with the Family Constellation method (see e.g. http://www.family-constellation.net/) which helped me to accept myself as a member of my childhood family – the reality I had fighted against for a long time. It also made me see that as souls we are part of our greater family and this is how we are defined as individuals. The essential thing is to realize the place we are given within our family without being confused of how it looks on the surface. Do we feel we’re supposed to take care of somebody else’s life or even the whole family’s life? Are we putting our energy to repair other people’s mistakes? Do we take the responsibility for something we are not responsible for? Are we really living our own life? Very often we bring on the roles we had in our childhood family to our own families as adults and we continue to suffer not even realizing why.

The yoga practice opened my wounds, but these blocked energies were not released before I could express them through Dynamic meditation. My asana practice didn’t heal me from my family issues either, I needed something more specific. These three meditative practices started to melt together into one tool and to heal me. Ten years passed and then it was time to turn the page again – not leaving anything out, but taking something new in. Earlier this year I started to study Craniosacral Biodynamics (see e.g. http://craniotraining.com/), which made me dive deeper in the silent human rhythms and life forces. Now I’m learning to listen to life in a different way, in the cerebrospinal fluid of my own body and other peoples’ bodies and to decipher its precious messages. In this practice the therapist must be in a neutral, meditative state to hear, to feel, to give more space to life of the patient.

All this wisdom is of course also inherent in Ashtanga yoga, but sometimes this kind of practice which is so centered around the individual can be narrowing and blinding. Even when practicing and teaching yoga, it’s important to keep in mind and heart, that we are not separate and alone. We are not supposed to escape anybody or anything. We are not supposed to control life. Yoga has always been about the individual as a part of the whole and about the deep listening of life energy as well. When your family and all the people you know are present in your practice, then it’s about reality, real life, life forces. Everything is included. It’s biodynamic, because you’re cooperating with life. All these practices and traditions have evolved from this kind of biodynamics, a deep experience of life itself of some individuals who have then given a method to follow. It’s however good to keep in mind that no method is enough. What counts is the understanding of how the method works and its application. Even that takes time and a lot of practice. When you’re working on the life level, your teaching becomes different. You see life through the method and you give a quiet space and your presence for the students to connect with their own life force.

ÉCOUTONS LA VIE

Il y a vingt ans, la vie m’a doté d’un cadeau précieux. Le contenu de ce paquet m’a complètement changé la vie. Le déballage est toujours en cours et il me semble que je serais incapable de le finir avant la fin de mes jours. Il s’agit de la pratique d’Ashtanga yoga qui m’a donné accès à des couches que je ne connaissais pas avant en moi. À l’aide de cette pratique, j’ai pu examiner bien sûr mes muscles, mais aussi, les tendons, les os et le fascia et j’ai appris à sentir l’énergie propre à ces différents tissus et la relation entre eux. Le ressenti de ces différents tissus m’a permis petit à petit de voir comment mon corps physique, mes pensées, mes émotions et mes attitudes étaient tous liés les uns aux autres et comment ils se reflètaient. Ensuite j’ai découvert des possibilités de travailler mes émotions dans mon corps.

Après dix ans de pratique intensive de yoga, j’ai plongé dans deux autres traditions spirituelles. D’abord, j’étais introduite aux méditations actives d’Osho ainsi qu’à son travail qui met l’accent sur notre désidentification avec notre mental – qui nous sépare de la vie elle-même. Osho soulignait comment le katharsis dans la méditation est la meilleure façon de rafraîchir notre expérience d’être. La même année, je faisais connaissance avec la méthode de Family Constellation (voir p. ex. http://www.family-constellation.net/) qui m’a aidé à m’accepter en tant que membre de ma famille d’enfance – ce qui m’avait été difficile. Cette méthode m’a aussi permis de comprendre comment nous tous faisons toujours partie de notre famille au sens large et c’est exactement comme ça que nous acquérons notre individualité. L’essentiel est de voir clairement la place que nous occupons réellement dans notre famille sans être confondu par la surface et notre propre intellectualisation de la situation. Perdons-nous notre énergie en essayant de réparer les dégâts commis par quelqu’un d’autre? Nous sentons-nous responsables pour quelqu’un d’autre? Devons-nous nous occuper de la vie d’un membre de la famille ou peut-être même de toute la famille? Ou bien, pouvons-nous prendre la responsabilité de vivre notre vie à nous? Très souvent nous reprenons les rôles ou les places dans nos familles d’adultes que nous avons eu enfants et nous continuons à souffrir sans savoir pourquoi.

La pratique du yoga m’a ouvert les plaies psychiques, mais les énergies qu’elles contenaient ne pouvaient pas être relâchées avant que je ne me mette à pratiquer la Méditation dynamique d’Osho. La pratique des asanas ne m’a pas guérie non plus par rapport à ma famille, j’avais besoin à la fois de quelque chose de plus costaud et de spirituel pour cela. Et finalement, ces trois pratiques méditatives ont fusionné pour former un outil guérisseur pour moi. Dix ans se sont écoulés et je me vois tourner la page encore une fois – sans laisser rien dehors, mais pour intégrer quelque chose de plus profond dans tout cela. En début de cette année, je me suis mise à étudier la Biodynamique Crânio-sacrée (voir p. ex. http://www.craniosacre-biodyn.fr/cranio-sacre-biodynamique.htm) qui m’a amenée à écouter les rythmes silencieux et les forces vitales dans l’être humain. J’apprends à écouter la vie d’une autre manière, dans le liquide céphalo-rachidien de mon propre systême et dans celui des autres et je commence à déchiffrer des messages sur une nouvelle longueur d’onde. Dans cette pratique, le thérapeute doit être dans un état neutre et méditatif pour entendre, ressentir et pour orienter le patient vers ses propres ressources.

Toute cette sagesse est bien entendu présente et inhérante dans l’Ashtanga yoga, mais parfois ce genre de pratique qui est tellement centrée autour de l’individu peut rétrécir la vie au lieu de créer une expansion de vie. Même quand nous pratiquons ou enseignons le yoga, il est essentiel d’être conscient de la réalité: nous ne sommes pas seuls, isolés des autres. Nous ne devrions échapper à rien, à personne. Nous ne devrions pas contrôler la vie. Le yoga a toujours vu l’individu comme une partie du tout et le yoga a toujours été synonyme d’écouter la vie profondément. Lorsque nous avons notre famille et les gens que nous connaissons tous présents dans notre pratique, nous pratiquons dans la réalité et nous sommes un avec la vie. Tout est inclu. C’est biodynamique, car nous coopérons avec la vie. Toutes ces pratiques et traditions ont évolué à partir d’une expérience profonde de la vie de quelqu’un qui par la suite a présenté une méthode à suivre. Et bien sûr, la méthode ne garantit rien elle seule. Ce qui compte, c’est la compréhension et l’application de la méthode. Et cela prend beaucoup de temps déjà. Mais lorsque nous coopérons avec la vie, notre enseignement change. Ce n’est pas la méthode qui est au focus, mais la vie – par la méthode. Notre quiétude et présence va aider nos élèves à se connecter avec les forces de la vie.

ELÄMÄÄ KOHTI

Sain kaksikymmentä vuotta sitten tuhdin paketin, jonka sisältö muutti elämässäni kaiken kiehtovaksi ja jonka aukikäärimiseen elämä ei näköjään tule riittämäänkään. Löysin ashtangajoogaharjoituksen, jonka avulla pääsin itsessäni uusiin kerroksiin. Saatoin sillä tutkia ja tunnustella lihaksiani, mutta pääsin sen avulla tutustumaan myös jänteisiini, luihini ja lihaskalvoihini sekä kaikkien näiden kudoskerrosten omimpaan olemukseen ja niiden keskinäisiin suhteisiin. Kudokset kätkivät yhteyksiä myös ajatteluuni, tunteisiini ja asenteisiini ja kun nämä säikeet alkoivat kirkastua, ymmärsin miten voin kehossani työstää tunne-elämäni solmuja.

Kymmenenen intensiivisen harjoitteluvuoden jälkeen sukelsin kahteen muuhun henkiseen perinteeseen. Sain ensikosketukseni Oshon aktiivisiin meditaatioihin ja Oshon filosofiaan, joka loistavasti tuo esiin sen miten mieleen samastuminen erottaa meidät elämästä ja miten meditaatiossa koettu katharsis on paras tapa uudistua ja tuoda takaisin olemisen kokemus. Tuona samana vuonna aloin työskennellä myös Family Constellation -menetelmällä (ks. esim. http://www.family-constellation.net/), joka puolestaan auttoi minua näkemään ja hyväksymään paikkani lapsuudenperheessäni. Family Constellation -metodin kautta koin sen miten minä ja kaikki muutkin ihmiset olemme aina osa isompaa systeemiä, sukuamme ja saamme siitä myös merkityksemme halusimmepa sitä tai emme. Olennaista on nähdä minkä paikan ja tehtävän olemme saaneet miltä pinnalla sitten näyttääkin. Pidämmekö jotain toista ihmistä tai kenties koko perhettä pystyssä? Korjaammeko muiden jälkiä, huolehdimmeko muiden elämästä ja vastuista vai olemmeko juurtuneet nimenomaan omaan elämäämme? Usein tuomme lapsuudenperheen mallit omaan aikuisiän perheeseemme ja otamme saman paikan uudessa perheessämme. Kärsimme samoista asioista tietämättä edes miksi.

Joogaharjoittelu repi auki haavani, mutta niihin lukkiutuneet energiat eivät vapautuneet täysin ennen kuin pääsin harjoittamaan Dynaamista meditaatiota. Asanaharjoittelu ei myöskään parantanut lapsuudenperheestäni johtuvaa vereslihaa, tarvitsin siihen sielullista lähestymistapaa. Nämä kolme meditatiivista harjoitusta alkoivat jossain vaiheessa sulaa yhteen ja ne muuntuivat työvälineeksi, jolla saatoin parantaa itseni. Kymmenen vuotta vierähti ennen kuin oli aika kääntää lehteä – ei niin, että näistä mikään olisi kuitenkaan jäänyt taakseni. Tämän vuoden alussa aloin opiskella biodynaamista kraniosakraaliterapiaa (ks. esim. http://craniotraining.com/), joka vei minut syvemmälle ihmiskehon äänettömiin rytmeihin ja virtauksiin. Opettelen kuuntelemaan elämää ihan uudella tavalla, aivo-selkäydinnesteen kulkua sekä omassa että muiden kehossa ja virittäydyn purkamaan auki sen viestejä. Tässä praktiikassa terapeutin tulee olla neutraalissa, meditatiivisessa tilassa kuullakseen, tunteakseen ja luodakseen tilan, jossa hoidettavan elämä saa uutta tilaa ilmetä.

Kaikki tämä viisaus on toki sisällytettynä myös ashtangajoogaan, mutta joskus yksilöön keskittyvä harjoitus voi sokeuttaa ihmisen suhteessa muihin ja kaventaa kokemusmaailmaa. Joogaa harjoitettaessa ja opetettaessa on tärkeää tiedostaa se, että emme ole erillisiä. Meidän ei tule piiloutua miltään eikä keltään. Meidän ei ole tarkoitus kontrolloida elämää. Jooga on kautta aikojen tuonut esiin ihmisen paikkaa osana kokonaisuutta ja se on aina tarkoittanut syvää elämän kuuntelua meissä itsessämme. Kun perhe ja kaikki tuntemamme ihmiset ovat läsnä harjoituksessamme, silloin olemme todellisuudessa, silloin liikumme elämän energiavirroissa. Kaikki on sisällytteynä harjoitukseemme. Harjoitus muuttuu biodynaamiseksi, sillä teemme sitä yhteistyössä elämän kanssa emmekä siitä erillisinä. Kaikki nämä yllämainitut henkiset perinteet ovat kehittyneet tällaisesta biodynamiikasta, joidenkin yksilöiden syvästä elämän kokemisesta. He ovat antaneet oman menetelmänsä, jotta muutkin voisivat päästä tähän yhteyteen elämän kanssa. On kuitenkin muistettava, että mikään metodi ei itsessään riitä. Meidän tulee oivaltaa miten se toimii ja miten sitä sovelletaan. Jo se vaatii paljon aikaa ja harjoittelua. Kun olemme suoraan yhteydessä elämään, myös opetuksestamme tulee ravitsevaa. Näemme menetelmän läpi ja osaamme antaa oppilaalle hiljaisen tilan oman läsnäolomme kautta ja näin oppilas pääsee yhteyteen oman elämänvoimansa kanssa.

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Photo by Anne

The whole is greater

Usually it’s quite easy for us to recognize and name any emotion we feel, because the emotions can be sensed in our physical body. The specific areas where the potential of any emotion resides are called chakras. When an emotion rises and grows, its energy is felt in a particular chakra. If the energy is suppressed, it will try to find another place to manifest. If there’s no such possibility in any chakra, the emotion is shrunk and transformed into another emotion. This kind of emotion requires more energy, because it contains the original emotion and the control of it.

If the emotions are expressed freely, they give us strength. If we constantly suppress an emotion, we do the same thing into that body area through the chakra. If the emotion lives in a “wrong” place in the body it makes us feel unconfortable also in our physical body. So the emotional becomes physical. When these kind of secondary emotions take the control and start to invade our body, we lose our self-understanding and start to feel miserable.

We all know also what controlling and hiding emotions is. Naturally we don’t always express our emotions the moment they rise, but if the control becomes a habit and even a pattern, the secondary emotions take over in the detriment of our real emotions. We will be more and more conditioned. The emotions “behave” in us in a certain way. Our primary emotions hide quickly and show us just the perverted face. We are constantly weakening our power and losing our body’s inherent secure feeling. We become homeless.

The asana practice of yoga can be like returning home after a deviation. When we start to move our body systematically and consciously, also these controlled chakras and suppressed feelings start to move to a new, healthier direction. That’s the beginning of the journey towards the balance. We can however face many moments of pain and helplessness throughout the journey, because our emotions still don’t seem to belong to the right place in our body or they don’t appear at an adequate moment. If the chakras are not interconnected and if there’s no communication between them, we feel fragile and insecure in our body. As long as we have emotions in wrong places, the body will be fighting against this injustice, it will be fighting for life. The real wholeness and the process of becoming whole again mean that we can feel and accept the stream of our emotions and we will act accordingly. The life force and the emotions are intertwined. We are more than just the sum of the parts – or at least we can be if we can re-connect what has been disconnected.

EN SOMME NOUS SOMMES…

En général, il nous est facile de reconnaître et de nommer n’importe quelle émotion, car nous éprouvons les émotions dans notre corps physique. Les endroits spécifiques où une émotion particulière s’exprime s’appellent les chakras. Lorsqu’une émotion naît et s’intensifie, elle va chercher l’endroit qui lui correspond pour se manifester. Si toutefois cet endroit ne lui permet pas son expression naturelle et spontanée, l’émotion s’affaisse et se transforme en une autre émotion. Ce genre d’émotion requiert plus d’énergie car elle contient l’énergie de l’émotion elle-même et celle du contrôle.

Quand notre expression émotionelle est libre, elle nous donne de l’énergie. Si par contre nous retenons une émotion continuellement, ce contrôle va s’installer également dans notre corps physique par le chakra en question. C’est ainsi que l’endroit propre à une émotion se transfère à un autre endroit et nous allons sentir une gêne physique aussi. L’émotionnel devient physique. Lorsque les émotions secondaires prennent le dessus et s’installent dans notre corps, il nous devient impossible de nous comprendre nous-mêmes.

Nous connaissons tous aussi comment retenir et cacher nos émotions. Il est bien entendu normal et recommandé de ne pas toujours exprimer ses sentiments au moment où ils naissent. Mais si le contrôle devient une habitude et même un schéma chez nous, nous perdons la connection avec nos vrais sentiments et nous commençons à nous identifier avec les émotions secondaires. Avec le temps, nos émotions primaires se cachent pour ne plus nous montrer qu’une face tordue. Elles perdent leur pureté et nous, nous perdons notre vitalité et la sécurité et le bien-être que notre corps pourrait nous procurer.

La pratique des asanas est comme le retour chez soi après une vie émotionnelle contrôlée qui nous a conduit dans une impasse. Lorsque nous nous mettons à examiner et à bouger les parties de notre corps systématiquement et consciemment, les chakras qui ont été sous notre contrôle et qui contiennent des énergies supprimées, vont prendre une nouvelle direction plus saine. C’est le début du chemin vers l’équilibre. Il est pourtant possible que nous rencontrions des sentiments pénibles et des moments d’impuissance, car nos sentiments n’ont pas encore leur propre place ni dans notre corps ni dans les situations avec les autres. S’il n’y a pas de connection entre les chakras et les émotions et qu’il n’y a pas de communication entre eux, nous nous sentons fragiles. Une réelle complétude et une processus de complétude veulent dire que nous pouvons sentir la force du flot des émotions et nous pouvons l’assumer en prenant l’action selon. La vitalité et les émotions sont entrelacées. Nous sommes plus que la somme de nos parties – ou au moins, nous avons la possibilité de l’être si nous reconnectons ce qui a été déconnecté en nous-mêmes.

SUUREMPI KUIN OSIEMME SUMMA

Meidän on helppo tunnistaa ja nimetä yleensä mikä tahansa tunne, koska tunteet tuntuvat selkeästi fyysisessä kehossamme. Näitä tietyille tunne-energioille ominaisia kehon kohtia nimitetään chakroiksi. Kun emootion energia lähtee liikkeelle ja tihentyy, se yrittää ilmetä oikealla paikallaan, mutta jos tämä estyy, se hakee toisen paikan purkautuakseen. Jos se ei löydä mitään muutakaan paikkaa ilmetä, se tukahtuu ja muuntuu toiseksi tunteeksi. Tällainen tunne vaatii meiltä paljon energiaa, koska itse tunne-energian lisäksi tarvitsemme kontrollia.

Kun tunteet saavat liikkua vapaasti, me saamme niistä voimaa. Kun taas tukahdutamme jotain tunnetta jatkuvasti, tukahdutamme vähitellen myös tämän alueen kehossamme. Tunteen omin ilmaisupaikka siirtyy toiseen kohtaan kehossamme ja alamme tuntea tästä syystä myös kehollista pahoinvointia. Kun nämä sekundääritunteet karkaavat käsistämme ja alkavat elää kehossamme, emme enää helposti ymmärrä itseämme.

Meille kaikille on tuttua myös tunteiden säätely ja peittely. On tietysti normaalia ja suotavaakin, että emme päästä aina tunteitamme purkautumaan siinä tilanteessa, jossa ne ilmenevät. Ei kuitenkaan ole hyväksi, jos tästä tulee tapa ja jopa sisäinen malli, sillä näin kadotamme yhteyden omiin todellisiin tunteisiimme ja alamme samastua kontrolloidun tunteen peitetunteeseen. Ajan mittaan aidot tunteemme alkavat sitten käyttäytyä muissakin tilanteissa totutulla tavalla eli ne eivät enää näyttäydy puhtaina, vaan piiloutuvat nopeasti ja näyttävät itsestään vääristyneet kasvot. Jos elämme pitkään tällaista tunne-elämää, elinvoimamme vähenee. Romutamme samalla toimintakykyämme ja kehomme suoman turvan.

Joogan asanaharjoittelu on kotiinpaluuta väärään suuntaan johtaneelta tieltä. Se tarkoittaa sitä, että kun alamme liikuttaa kehon kohtia systemaattisesti ja tietoisesti, myös nämä kontrolloidut energiakeskukset ja patoutuneet tunteet alkavat liikkua uuteen, terveempään suuntaan. Silloin alkaa matka takaisin tasapainoon. Saatamme kuitenkin kohdata paljon avuttomuutta, koska tunteet eivät näytä edelleenkään kuuluvan oikeisiin tilanteisiin eikä oikeisiin kohtiin kehossamme. Tunnemme olevamme rikki myös kehollisesti, jos kehon energiakeskusten välillä ei ole yhteyttä. Todellinen eheys ja eheytyminen tarkoittaa sitä, että tunnemme tunteiden virran, otamme sen vastaan ja toimimme sen mukaan. Elinvoima ja tunteet ovat yhteydessä toisiinsa ja yhdistävät kehossamme monia kokemuksia. Olemme enemmän kuin osiemme summa, tai ainakin voimme olla, jos onnistumme luomaan takaisin ne yhteydet, jotka joskus olemme katkaisseet.

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Photo by Anne \o/